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Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 13:13
En réponse à la liste de mots qu'elle m'avait proposé et qui a fait naître "Diane", j'ai proposé à mon tour ce matin une liste de mots à Claire Ogie, curieux de ce qu'elle pourrait en faire. Elle en a fait le texte ci-dessous, auquel elle demandait une suite dans l'heure. Chose fut faite (mais sans respecter ses consignes je le crains), en commentaires de son texte, et je recopie ici le résultat.
N'oubliez pas d'aller commenter le texte directement chez Claire, elle le mérite. Pour ce texte je lui dois tout.



C’était écrit. Ils devaient se rencontrer. Après un coup de foudre, ils ne pouvaient l’ignorer. La violence des sentiments qui les avaient conduits là, ne pouvait être balayée d’un revers de la main. Telles les prédictions d’un mage, ils empruntaient, ils suivaient scrupuleusement le circuit qui leur était tracé. Quelle prétention pourtant. Comment croire en son for intérieur à la réalité d’une telle situation ? Ils ne savaient donc pas encore que la passion se moque bien des idées toutes faites ?!

Fred était d’un âge qui se croyait à l’abri de tout chamboulement amoureux. Il se pensait hors d’atteinte. En fait, il se languissait silencieusement de l’amour…

Myrtille était bien plus jeune, d’une autre génération, et se croyait inaccessible. Pas imbue d’elle même, non, tout le contraire, persuadée de n’intéresser personne.

Le problème du fossé des générations, qui la veille les taraudait encore, n’était plus qu’un ancien souvenir, une sorte de fanion qui flottait au loin avant de disparaître complètement de l’horizon.

Fred avait dû braver la tempête pour rejoindre sa belle. L’entourage s’était parfois montré contraignant devant la naissance d’une telle relation. Myrtille l’avait sagement attendu, l’encourageant sans cesse.

Au creu de leur lit, ils pouvaient enfin donner libre cours à leur tendresse, leurs caresses, leur amour…



Il s'aimèrent sans violence, ignorant les heures, les semaines, les années qui passèrent. Ils ne vivaient que l'un pour l'autre, lancés à toute vitesse sur le circuit de leur vie commune. Ignorant aussi de ceux qui prétendaient qu'il l'avait séduite seulement pour le plaisir de la conquête, pour ajouter un fanion à sa collection, ou qu'elle recherchait dans son âge un père plus qu'un amant, une situation plus qu'un couple.

Ils continuèrent à s'aimer, malgré les nuits de veille silencieuse d'après disputes, malgré le fossé souvent si proche et qu'on ne peut éviter qu'à deux. Ils continuèrent, à force de caresses, d'attention, de surprises, de regards échangés plus forts que tous les sortilèges d'un mage. Ils continuèrent cette vie, imbue d'elle-même d'après ceux-là qui ne voulurent jamais y croire. Et n'avaient-ils pas des raisons d'en être fiers, en effet, quand la liste des obstacles dépassés ensemble était maintenant assez longue pour un annuaire ?

Ils continuèrent, jusqu'au bout de leurs souffles.

Et il y a fort à parier que, là-haut, ils continuent encore...

Michel - Faux rêveur
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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 18:55
C'est l'histoire d'un coucou tout usé dans une vieille horloge. Nul ne sait comment elle fonctionne, ni comment elle a pu survivre aussi longtemps, mais toujours est-il que le coucou, à heure fixe, continue de marquer le passage du temps, meublant un peu cette maison à vrai dire trop grande pour ses occupants.

Mais un jour on s'avisa que le silence régnait depuis trop longtemps dans la maison. Ce n'était pas normal, quelque chose manquait.
Et en effet, le coucou s'était tu.

Cela plongea la famille dans la tristesse.

On fit venir un réparateur de coucous, grand spécialiste, un des derniers du genre, qui demanda à rester seul un instant avec le petit oiseau mécanique ... « des fois qu'il aurait encore la force de dire quelque chose ».
On ne contraria pas le spécialiste, et toute la famille se retira.

Peu de temps après, l'homme revint en annonçant que le coucou avait demandé à ne pas être réparé ... lassé depuis si longtemps de lancer son « coucou » enjoué en espérant une réponse qui ne venait jamais.

On répara quand même le coucou (le spécialiste avait trop besoin d'argent pour faire la fine bouche). On lui fit promettre qu'à l'avenir, on lui répondrait.

Et en effet des efforts furent faits, et tout était pour le mieux.

Mais un jour, naturellement, tout redevint comme avant. Et une nouvelle panne survint.
Alors on fit revenir le réparateur.

Le verdict évidemment fut le même. Mais, comme la fois précédente, on le contraignit à réparer le coucou. Ce qu'il fit, en promettant de nouveau que tout irait mieux.

Et le coucou fonctionna une nouvelle fois. On lui répondit. Et tout était pour le mieux.

Mais peu après cet unique fonctionnement, à la stupeur générale, ce fut l'horloge qui s'arrêta. Comme le réparateur de coucous connaissait un peu ce modèle, on le fit venir aussi.
Il prit son temps cette fois pour établir son diagnostic, et délivra finalement les conclusions suivantes :

Après concertation avec le coucou, l'horloge avait choisi d'arrêter les battements de son coeur mécanique, pour que le coucou vive éternellement cet instant parfait, où il avait été aimé de tout le monde.

Malgré tous les efforts qui furent faits (contre payements), on ne put jamais réparer l'horloge, qui fut finalement remplacée par un modèle à pile, faisant « coucou » grâce à un mini haut-parleur incorporé. Personne ne prit jamais la peine de lui répondre.

Jamais ce coucou-là ne s'en plaignit.

16/07/2001



Si l'on y met assez de moyens, on finit toujours par obtenir ce qu'on voulait. Mais selon les moyens employés, ce peut ne plus être exactement ce que l'on voulait au départ.

Recevoir n'est pas prendre.


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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 17:12
Là où l'infini de l'espace recoupe l'infini du temps, on trouve un endroit précis à un moment donné ; j'y suis souvent.

Grégoire Lacroix
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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 23:50
La certitude porte le germe de l'ignorance.


citation personnelle
et comme je sais que celle-là va faire débat...
ne vous génez pas, les commentaires sont là pour ça !
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18 août 2007 6 18 /08 /août /2007 16:06
Le silence est une tranquillité mais jamais un vide ; il est clarté mais jamais absence de couleur ; il est rythme ; il est le fondement de toute pensée.

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