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Se parler n'est plus, apparemment,
Que péché ordinaire
Trop peut-être, à nos yeux d'avant
Pas assez interdit, trop terre à terre
Se parler, mais de quoi ? Troublant :
Les mots débordaient hier
Et nous ne fûmes économes, plaidant
Notre cause plus loin que l'univers
N'aurait pu aller avant mille ans
Alors ne reste plus que se faire la guerre
Pour se parler apparamment
Nous ne sommes jamais plus unis qu'après l'enfer
Jamais plus proches d'avant
Et parfois je me demande, en passant
Faut-il te haïr pour te plaire ?
Faut-il vouloir plus que toi faire bouillir ton sang
De colère ?
Mais il m'arrive encore, misère
De t'aimer trop pour qu'à temps
S'affronte le fer
Glacé, - nos coeurs d'avant -
Figé, en attendant
Il m'arrive de renoncer à être fier
Et juste d'abréger l'instant
Alors de ces silences, désormais, que faire ?
Peut-être se parler un jour, avant
avant-hier ...
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L'amour est mort
Et si parfois tu sens
Quelque chose de plus fort
Que l'absence, si tu sens
Encore
Quelque chose qui vibre comme avant
Pourtant
L'amour est mort
En tout cas
Cet amour-là
Qui bravait tous les interdits
Les règles des autres, les murs
Cet amour-là aura tout dit
Du silence amer jusqu'aux cris
Qui n'auront pas brisé les armures
Et moi j'aurai tout écrit
Jusqu'à ne plus pouvoir que me répêter
Cet amour-là est mort à tes pieds
Dans mes souvenirs de toi, quand
Nos bras remplaçaient la lumière
Quand tes yeux valaient tous les diamants
Quand il n'y avait rien à taire
Ni rien à dire, quand
Tout se résumait à défaire
Nos liens de mauvais sangs
Et ne plus regarder en arrière
Cet amour-là aurait pu tout faire
Mais il est mort crois-moi
La cruauté est bien de ce monde, même si
Nous n'avons pas renoncé au delà
L'enfer est bien ici
Et mois après mois, comme aujourd'hui
Nous agitons les cendres, dans l'espoir
Que le phénix libère nos nuits
Que dans le miroir
Nous soyons deux et pas
Que dans nos mémoires
Mois après mois
Nous parlons d'amour, celui-là
Mort je te jure, c'est à n'y pas croire
Puis aussi parfois
Quand un ciel plus clair fait un chemin plus droit
D'un autre amour aussi qui ne finira pas
Et nous continuons parce que c'est écrit
Parce que c'est la seule vérité
Parce que nous finirons bien par être réunis
Parce que jamais ne se chiffrera en mois
La résistance de notre amour à toi et moi
Qui n'est pas mort, juste cet amour-là
Qui ne voyait rien autour
Un allez sans retour
Juste un début, qui n'aura pas suffi
Mais qu'importe, ce n'était qu'un début
Et aujourd'hui
L'amour le vrai est un rébus
Que tu lis si bien
Quand nos rires oublient que nous sommes si loins
Quand nos peaux oublient
que c'est impossible à ce qu'ils disent
Et que tu me serres et que j'oublie
La vie qui nous tyrannise ...
10 juin 2006
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Ce qui danse dans ma tête
Ne cherche nul partenaire
Même pas moi
Ce qui chante cet air-là
N'a pas même besoin
D'une voix, qu'elle soit
Douce ou violente
Ce qui rythme mes pas
Et tout le reste, aussi
Se fout bien de tout et tous
De nous deux aussi
Ne compte qu'une danse
Un chant
Une attente presque sans sens à présent
Presque
Sauf
Dans ma tête
Mais ce qui y danse
A force de tourner
Et retourner sans fin
Valse lente sur notre amour
Pile le même air, toujours
N'entend ni ne voit plus
Que l'attente ...
Et me la rappelle
Moi qui n'ai jamais retenu
Que toi
Et le puzzle est complet
Mais tu manques encore
A l'appel ...
10 juin 2006
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L'amour, tu sais
Ne suffit pas à remplir le coeur
Parfois il passe des heures
Et l'amour ne change rien, ce n'est
Que du temps passé, du temps perdu
De n'avoir eu tes yeux
De ne t'avoir appartenu
Du temps à faire des voeux
Non exaucés
Un peu plus de sable jeté
A notre si beau désert
Qui pourtant désespère
Comme tous les déserts comme
Ton absence et la mienne, deux
Face de la même histoire
De ce même amour. En quoi croire
Quand d'autres toujours décident des règles du jeu ?
L'amour, tu sais
Que tu n'en sais rien
Comme moi tu ne connais que nos mains
Et tout aurait du s'arrêter
A un de ces moments, d'exception
Nous y laissâmes nos raisons
Bouées des autres, accords trop parfaits
Pour vivre ce qui le valait
Amplement
Pour être, devenir
Vivants
Bien sûr ne reste que le pire
Aujourd'hui
A nos coeurs serrés
Ne reste même plus à l'écrire tout est dit
Et pourtant continuer
Continuer
Par peur de la douceur d'arrêter
Et se perdre encore une fois
Une fois de trop ... continuer
L'amour tu sais ... ne suffit pas
Mais c'est un bon début
Alors commençons
Puis au delà des rébus
Ne doute pas que nous nous trouverons.
Ne doute pas
Et par ton exemple devant
Je serai toujours là
Soutiens croisés, forcément
La seule manière
L'amour c'est comme de l'air
Et il faut bien respirer ...
10 juin 2006
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Atroce, l'oubli
Qui ne se refuse et sépare
Peu à peu l'image du miroir
Jusqu'à ne plus laisser en ce lit
Corrompu de nos larmes vaines
Que des poissons salés de ces peines
Morts sans avoir compris
Atroce, le courant
Quand il disparait soudain
Ainsi ce ne serait pas le temps, l'assassin
Juste l'Absent
Et on ne se bat pas contre un désert
Nous nous gravons le coeur à défaut de la pierre
Espèrant nous souvenir au moins par ce sang
L'oubli cependant
A toujours son heure, et sait
Patiemment comment progresser
Que nous reste-t-il, à présent
De nos mains et nos lèvres et
Nos mots nos gestes épousés
Sinon quelques moments ?
Et le courant, trop fort
Tu le sais, les emportera aussi
Nous espérons encore que restera la vie
Et une journée une seule qui justifie les efforts
A genoux au pied du lit
La bague à ton doigt et un "oui"
Et nos corps ...
Nous espérons qu'au moins ce jour restera
C'est même presque certain
Mais parfois je suis bien moins serein
Pour ce "oui" là ...
Te souviendras-tu encore assez de moi
De nous, d'alors
Pour que ce soit l'envie qui te dévore
Et pas
Cette distance là ?
Pour choisir encore d'attendre le soleil
Alors que dure l'orage
Et qu'il serait si facile en nos cages
De ne plus rêver nulle merveille
Au bout de ces mois résignés
Si facile de préférer d'autres horizons
Plus proches même si sans illusions
Si facile de tout oublier
Par cet atroce oubli
Qui ne se refuse et sépare
La vie de nos espoirs
Et le son de nos cris
Et notre amour de tous les phares
Et aussi la morale de l'histoire
Qui nous sépare, et puis se gomme aussi ...