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10 juin 2006 6 10 /06 /juin /2006 08:48
Atroce, l'oubli
Qui ne se refuse et sépare
Peu à peu l'image du miroir
Jusqu'à ne plus laisser en ce lit
Corrompu de nos larmes vaines
Que des poissons salés de ces peines
Morts sans avoir compris

Atroce, le courant
Quand il disparait soudain
Ainsi ce ne serait pas le temps, l'assassin
Juste l'Absent
Et on ne se bat pas contre un désert
Nous nous gravons le coeur à défaut de la pierre
Espèrant nous souvenir au moins par ce sang

L'oubli cependant
A toujours son heure, et sait
Patiemment comment progresser
Que nous reste-t-il, à présent
De nos mains et nos lèvres et
Nos mots nos gestes épousés
Sinon quelques moments ?

Et le courant, trop fort
Tu le sais, les emportera aussi
Nous espérons encore que restera la vie
Et une journée une seule qui justifie les efforts
A genoux au pied du lit
La bague à ton doigt et un "oui"
Et nos corps ...

Nous espérons qu'au moins ce jour restera
C'est même presque certain
Mais parfois je suis bien moins serein
Pour ce "oui" là ...

Te souviendras-tu encore assez de moi
De nous, d'alors
Pour que ce soit l'envie qui te dévore
Et pas

Cette distance là ?

Pour choisir encore d'attendre le soleil
Alors que dure l'orage
Et qu'il serait si facile en nos cages
De ne plus rêver nulle merveille
Au bout de ces mois résignés
Si facile de préférer d'autres horizons
Plus proches même si sans illusions
Si facile de tout oublier


Par cet atroce oubli
Qui ne se refuse et sépare
La vie de nos espoirs
Et le son de nos cris
Et notre amour de tous les phares
Et aussi la morale de l'histoire

Qui nous sépare, et puis se gomme aussi ...
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commentaires

N
Merci pour tes précieux conseils, Michel, en cette période où effectivement, et le temps et l'inspiration me font défaut, ce qui  malheureusement me donne le blues... et il est en train de s'accrocher un peu trop..Nanou
Répondre
N
Dommage que je n'ai pas assez de temps pour venir plus réguliérement me lover dans ces mots qui m'interpellent, se choquent et s'entrechoquent dans mon esprit... J'aime ta poésie, Michel, te lire à chaque fois est un véritable plaisir, un voyage inoubliable, qui me redonne à la fois cette envie d'écrire, au fond de moi, plus forte que tout, mais que je n'ai pas loisir de coucher sur papier comme je le voudrais... J'écris beaucoup dans ma tête, en conduisant, en regardant les gens vivre autour de moi, lors de certaines soirées,en travaillant même parfois, mais lorsque je prends la plume, seules quelques bribes de phrases me reviennent  qui alors, ne veulent plus rien dire ; la poésie, malheureusement s'écrit sur l'instant, et n'est pas du "réchauffé" ; je n'ai qu'un seul regret pour l'instant dans ma vie, celui de ne pas pouvoir profiter de ces instants.<br /> Nanou
Répondre
F
Merci pour les fabuleux compliments ! Les mots... ils viennent, ils repartent, si on ne peut ou ne veut les saisir sur le moment, ils ne reviennent pas... Ils se bousculent, trop de textes par jour pour pouvoir tout écrire, trop d'idées impossibles à trier... puis les mois passent dans le vide total. La poésie se refuse sous ma plume ces derniers temps. J'espère qu'elle reviendra. En attendant, j'écris ce qui vient, toujours trop peu à mon goût...Je ne peux que te donner ce conseil : écris, ne te laisse bloquer par rien, si tu as des mots, même si tu les juges insuffisants, répétitifs, ou autre critique... écris, car l'habitude de laisser passer devient vite blocage...