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Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

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16 juillet 2013 2 16 /07 /juillet /2013 20:29

Ce texte a été écrit en incluant les mots de l'atelier 15 du site L'Atelier d'Egédane.

Pour cet atelier, les participants ont le choix d'inclure les mots dans leur version argotique ou normale

Godasse, dalle, plombe, rancard, ratiche, thune, gus, futal, duraille, blaze

Chaussure, faim, 1 heure, rendez-vous, dent, argent, homme, pantalon, difficile, nom



 

Faut qu'j'aie vraiment la dalle, pour accepter un rancard avec ce gus. D'habitude, j'suis plutôt du genre difficile, alors c'est pas l'premier pèquenot venu qui va m'emballer, encore moins s'il demande même pas mon blaze. Ca compte, le premier contact, merde ! Mais bon, j'ai déjà attendu des plombes, là c'est vraiment duraille de me retenir. Et puis c'est pas comme si je cherchais la parlote, non plus, alors haut les coeurs !

 

Mais il est vraiment à chier celui-là, avec son sourire colgate, ratiches bien en avant, son beau costard sur mesure, et ses godasses italiennes ... moi je les préfère bien paumés, avec l'odeur de la rue, pas de la thune. La résignation, chez un mec, ça m'excite.

Et en plus il pue pas que le fric ce con, non, la bibine aussi... fête une promo il paraît. Le goût de l'alcool me débecte, putain si j'avais pas autant la dalle...

 

Bon allez, là j'en peux plus de poireauter. S'il continue à tituber vers le lit en essayant d'enlever son futal, il va me donner envie de gerber. Faut qu'j'prenne les choses en main.

 

Ahhhhhh ouiiiiii ... là c'est bonnnnn... doux, chaud, bien liquide comme j'aime... j'aurais pas cru de ce genre de mec, tiens.

 

M'en faudra d'autres comme ça. Trop top, son sang.

 

Et j'ai encore les crocs.

 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 19:12

Ce texte est écrit à partir d'une liste de mots imposés (atelier écriture numéro 14), proposée par L'Atelier D'Egédane. Les verbes pouvaient être conjugués, et les noms être utilisés au masculin ou au féminin, singulier ou pluriel.

La liste de mot était : Eternel, audace, fanfaron, éphémère, final, survoler, émouvoir, suspendre, chahuter, chaque, aussi, pourquoi, selon, pour



 

Rien n'est éternel ici-bas. Rien ne sert de jouer les fanfarons, et qu'importe les audaces, même les plus belles. Chahutez tant que vous le voulez, au final chaque moment est éphémère, et même si le temps parfois semble se suspendre, l'espace d'un sourire qui s'offre, nous ne faisons que survoler, chenilles devenues papillons, lancés vers la lumière sans savoir pourquoi ... Chaque souffle nous émeut, mais nous blesse aussi, au plus profond... nous pousse vers la conclusion pour laquelle nous sommes nés. Chacun l'exprime différemment, selon ce qu'il est, mais au fond personne ne sait, une fois la lumière atteinte, ce qu'il y aura derrière.

 

D'autres cocons, peut-être...

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 15:02

Ici

http://www.litterair.net/e-critures/t02.jpg

Main dans la main - Guillaume A

 

Ce texte est basé sur le thème 2 de l'atelier E-critures. N'hésitez pas à participer vous aussi.

Tout est si simple, vu d'ici.

 

De votre côté, tant de souffrance, de haine, ces différences qui paraît-il enrichissent mais ne font que vous diviser. Tant de solitude dans vos âmes. Au fond de vous, vous savez que nous sommes tous frères mais vous ignorez jusqu'à quel point, vous ignorez tout. Ce ne sont que des mots vides de sens, même pour le meilleur d'entre vous. Vous ne voyez rien, ne ressentez rien. Au mieux, vous acceptez la différence, quand en vérité, elle n'existe pas.

 

Tout cela est plus clair, vu d'ici.

 

Vous détesteriez ce que vous appelez "l'uniformité" dans notre condition. Vous rêvez vos vies en couleur, les formes ne vous suffisent pas, il faut les matières, les sensations différentes au toucher, le goût, les odeurs... Vous souffrez quand le soleil vous éblouit et vous avez peur quand la nuit tombe, mais vous n'imagineriez pas une vie sans cette diversité, selon les moments, les endroits... Vous vous cachez derrière des lunettes noires et le soir vous allumez une veilleuse, pour faire barrière à ce qui vous dérange et n'en garder que le meilleur.

Nous, nous nous épanouissons au soleil, immenses, et la nuit nous trouvons une unité dont vous n'oseriez pas rêver, même dans vos plus beaux moments de communion.

 

Nous ne sommes jamais seuls, ici.

 

D'abord il y a vous. Vous croyez que nous sommes attachés à vous, prisonniers, un corps faisant obstacle à la lumière et nous voilà, et dans le noir nous n'existons plus. Vous nous voyez, mais sans nous considérer. Nous vous suivons "comme votre ombre" alors nous ne sommes que cela, pour vous. Même pas une chose, juste une projection...

Bien sûr vous avez les commandes, bien sûr... mais d'où viennent vos pensées, votre inspiration, sinon de cette "projection" de vous-même, cette part qui vous échappe et que vous suivez autant qu'elle vous suit ?

Ce dialogue constant entre nous, vous n'en êtes même pas conscients, mais il est une part de notre nature.

 

Puis il y a tout le reste, ce que vous appeleriez "le décor". Objets, meubles, batiments, ont aussi leur ombre, vous le savez. Vous ignorez seulement que vu d'ici seule la forme change, la nature reste la même. Ces ombres-là sont aussi vivantes que les vôtres, pourtant vous pensez être les seuls à avoir une âme...comme vous seriez surpris de ce qu'un simple mur peut avoir à dire...

Certains d'entre vous, quand ils passent dans l'ombre de quelqu'un d'autre, ou d'un batiment, ressente quelque chose de plus ou moins diffus. Si vous pouviez ressentir cette fusion de notre côté...

Et quand la nuit vient et que toutes nous fusionnons, à peine génées par les lumières que vous tenter de nous opposer, le vrai sens de la vie est pour nous un sentiment partagé que vous n'approchez que rarement.

 

Tout est plus beau, vu d'ici.

 

Nous aimerions tellement vous faire partager ce bonheur simple. Mais  nous ne le pouvons que quand votre part physique "rend l'âme" comme vous dites. Vous pensez peut-être, parce que nous vous reflétons fidélement, que quand vous n'existez plus, nous non plus.

Mais, le jour venu, vous comprendrez mieux : c'est seulement pour vous tenir compagnie, apaiser votre solitude même juste un peu, que nous choisissons cette forme. Et vous saurez aussi que, quand vous appelez mourir "retourner à la nuit", vous ne pourriez être plus dans le vrai, et qu'il s'agit aussi du paradis.

 

Ici où nous vous attendons.

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 11:03

Ce texte a été écrit en combinant deux contraintes, de deux ateliers d'écriture :

  • Une liste de mots imposés (atelier écriture numéro 13), proposée par L'Atelier D'Egédane. Les verbes pouvaient être conjugués, et les noms être utilisés au masculin ou au féminin, singulier ou pluriel.

    Escalade, mots, matinée, esprit, déposer, décrire, charmer, craindre, sot, joli, mou, fier

  • Le premier thème de l'atelier E-critures , thème libre autour du mot "Premier"

 



J'ai commencé la matinée l'esprit aussi vide que d'habitude. Des années sans que les mots ne viennent pour décrire, raconter, charmer peut-être... des années, malgré quelques exceptions, mais rien qui vaille d'être fier.

Il fut un temps où je craignais que cela ne dure toujours, mais depuis la résignation a pris la place de cette peur. C'est ainsi, tout simplement.


Puis, au détour d'un site, une liste de mots est venue me titiller. Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais trouvé confronté à ce qui fut un de mes exercices favoris... Quelques jolis mots déposés là, sans rien exiger de personne, juste offerts à qui en voudrait.


J'aurais été bien sot d'espérer que cela suffise à venir à bout du blocage. Pourtant, même un peu molle au début, l'inspiration était bien là. Intrigué, j'ai voulu voir si, par hasard, cette fois, d'une idée à l'autre, l'escalade pourrait se faire jusqu'au sommet. Qu'avais-je à y perdre, après tout ?


Et puis me voilà finalement, avec ce premier texte tellement imparfait, tellement peu littéraire... ce premier texte à franchir le blocage.

Plus qu'à le déposer en remerciement, sur le site qui a su rouvrir la porte.

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