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Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

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20 mai 1999 4 20 /05 /mai /1999 10:31

Amer alcool encore, à peine quelques gouttelettes oubliées au fond de mon verre. 5ème verre, 20h00, la vie est belle la nuit est jeune ! L’histoire, juste la même vieille histoire, qui se répète …

J’ai bien pensé un instant à lui téléphoner. Mais encore faudrait-il qu’elle daigne me faire l’aumône de venir me parler. L’aumône, vous imaginez ? Comme si j’avais quoi que ce soit de commun avec un mendiant ! Absurdité de tout ça, que des absurdités … quoique.

 

Un peu joué aussi avec l’idée d’une lettre. Pas mal, ça. Une belle lettre, claire, calme, posée … qui n’est pas venue.

Quand je me force à repenser à notre histoire, ne me vient qu’obscurité, fureurs, chaos.

 
« Encore un verre, s’il vous plaît »
 

Il n’y a rien à expliquer, bien sûr. La même bonne grosse vieille histoire, je vous dis. Le vent a tourné, la girouette aussi, moi pas.

Alors en attendant d’arriver à m’extraire du mur, je bois.

Peut-être bien si j’arrêtais de boire, ça irait déjà mieux … affaire de quelques jours. Faudra que j’essaye.

On verra demain.
 

Mais il faudrait aussi que j’arrête de croiser nos « amis de longue date » qui jamais ne furent les miens. Bien sûr, je suis le dernier des salauds, c’est tellement évident !

 

Tout ça parce que je voulais qu’on le garde, moi, cet enfant. Absurdité ? Je ne sais plus.

 

Notez que mes amis, ce n’est pas mieux. Encore un qui insulte notre mémoire, et je serai prêt pour l’asile.

APRES l’avoir fait taire, bien sûr.

 

Ca compromettait ses « perspectives de carrière », mais ça ne fait pas d’elle un monstre. Evidemment non. Quoique.

 
Passons.
 
 

J’aurais bien été au cinéma, ce soir. Mais le premier résumé m’a suffi. Un film sentimental, c’est bon pour moi ça.

Tout à fait docteur, tout à fait.
 
Demain peut-être.
 
 

Amer alcool encore, à peine quelques gouttelettes … Tiens, déjà entendu ça quelque part. Où cela peut-il bien être ?

 
Je ne sais plus.
 
« Encore un verre, s’il vous plaît »
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20 mai 1999 4 20 /05 /mai /1999 10:30

                        Mon âme,

 

            Cette lettre sera sans destination, puisque tu ne m’as pas donné d’adresse. Tu me disais « tu verras, ça sera vite passé », mais justement, je ne vois plus bien où je vais. Déjà, l’univers a perdu presque toute sa substance, et le temps m’a suspendu, là, à l’instant inouï de ton départ, ne me laissant même plus une image de nous. Juste une vague promesse, qui lentement se dissout dans l’incohérence des propos qu’elle m’inspire, mer déchaînée où ne surnage que quelques sons.

Qu’il serait essentiel, j’en suis sûr, que tu puisses écouter.

Mais je me noie, et tout n’en est que plus relatif.

 

Je t’écris quand même cette lettre, sait-on jamais que j’arriverais à m’y inscrire à tes côtés sans un trait de trop, miroir idéal. Peut-être même à rendre belle cette absurdité sans nom par tant décriée, et à laquelle d’ailleurs je n’essayerai pas de rendre son nom : trop court, infidèle.

Il faudrait l’inventer, cette langue qui permettrait de tout dire, sans toujours la course du soleil, ni parler de tes yeux, ta voix, tout ton corps, sans parler de toi de moi ni même de nous. Il faudrait l’inventer, dis-je … mais ce ne sera pas moi qui le pourrai. Quand j’y pense un instant, alors je te regarde, et le pari est perdu avant le premier plan tracé. Et si tu n’es pas là où se cherche ma raison, qui serais-je pour espérer des mots définitifs.

Enterrons donc cette vanité, ce n’est pas l’espace-temps qui convient.

 

Et je l’enverrai quand même, cette lettre. Sûr qu’avec juste un peu de ta conscience jamais au repos à même l’enveloppe, elle ne manquera pas de trouver seule sa route jusqu’à toi. Et si problème il y avait, il me suffit d’ajouter un peu de ce lien mystérieux qui nous libère, et je ne doute pas que le facteur te reconnaisse.

 

Le message essentiel, je sens, est presque à portée. Mais presque, seulement … et les vagues éloignent tout …

N’en parlons plus.
 
 

Il faut maintenant que je te laisse, car tu rentres à l’instant de ton cours de danse. Peut-être saurais-je mieux les mots face à toi. Mais ce qu’il pourrait arriver de mieux, c’est que cet échange s’achève en silence. Longuement.

 
Immédiatement.
 
 
 
 
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