Amer alcool encore, à peine quelques gouttelettes oubliées au fond de mon verre. 5ème verre, 20h00, la vie est belle la nuit est jeune ! L’histoire, juste la même vieille histoire, qui se répète …
J’ai bien pensé un instant à lui téléphoner. Mais encore faudrait-il qu’elle daigne me faire l’aumône de venir me parler. L’aumône, vous imaginez ? Comme si j’avais quoi que ce soit de commun avec un mendiant ! Absurdité de tout ça, que des absurdités … quoique.
Un peu joué aussi avec l’idée d’une lettre. Pas mal, ça. Une belle lettre, claire, calme, posée … qui n’est pas venue.
Quand je me force à repenser à notre histoire, ne me vient qu’obscurité, fureurs, chaos.
Il n’y a rien à expliquer, bien sûr. La même bonne grosse vieille histoire, je vous dis. Le vent a tourné, la girouette aussi, moi pas.
Alors en attendant d’arriver à m’extraire du mur, je bois.
Peut-être bien si j’arrêtais de boire, ça irait déjà mieux … affaire de quelques jours. Faudra que j’essaye.
Mais il faudrait aussi que j’arrête de croiser nos « amis de longue date » qui jamais ne furent les miens. Bien sûr, je suis le dernier des salauds, c’est tellement évident !
Tout ça parce que je voulais qu’on le garde, moi, cet enfant. Absurdité ? Je ne sais plus.
Notez que mes amis, ce n’est pas mieux. Encore un qui insulte notre mémoire, et je serai prêt pour l’asile.
APRES l’avoir fait taire, bien sûr.
Ca compromettait ses « perspectives de carrière », mais ça ne fait pas d’elle un monstre. Evidemment non. Quoique.
J’aurais bien été au cinéma, ce soir. Mais le premier résumé m’a suffi. Un film sentimental, c’est bon pour moi ça.
Amer alcool encore, à peine quelques gouttelettes … Tiens, déjà entendu ça quelque part. Où cela peut-il bien être ?