19 août 2007
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C'est l'histoire d'un coucou tout usé dans une vieille horloge. Nul ne sait comment elle fonctionne, ni comment elle a pu survivre aussi longtemps, mais toujours est-il que le coucou, à heure fixe, continue de marquer le passage du temps, meublant un peu cette maison à vrai dire trop grande pour ses occupants.
Mais un jour on s'avisa que le silence régnait depuis trop longtemps dans la maison. Ce n'était pas normal, quelque chose manquait.
Et en effet, le coucou s'était tu.
Cela plongea la famille dans la tristesse.
On fit venir un réparateur de coucous, grand spécialiste, un des derniers du genre, qui demanda à rester seul un instant avec le petit oiseau mécanique ... « des fois qu'il aurait encore la force de dire quelque chose ».
On ne contraria pas le spécialiste, et toute la famille se retira.
Peu de temps après, l'homme revint en annonçant que le coucou avait demandé à ne pas être réparé ... lassé depuis si longtemps de lancer son « coucou » enjoué en espérant une réponse qui ne venait jamais.
On répara quand même le coucou (le spécialiste avait trop besoin d'argent pour faire la fine bouche). On lui fit promettre qu'à l'avenir, on lui répondrait.
Et en effet des efforts furent faits, et tout était pour le mieux.
Mais un jour, naturellement, tout redevint comme avant. Et une nouvelle panne survint.
Alors on fit revenir le réparateur.
Le verdict évidemment fut le même. Mais, comme la fois précédente, on le contraignit à réparer le coucou. Ce qu'il fit, en promettant de nouveau que tout irait mieux.
Et le coucou fonctionna une nouvelle fois. On lui répondit. Et tout était pour le mieux.
Mais peu après cet unique fonctionnement, à la stupeur générale, ce fut l'horloge qui s'arrêta. Comme le réparateur de coucous connaissait un peu ce modèle, on le fit venir aussi.
Il prit son temps cette fois pour établir son diagnostic, et délivra finalement les conclusions suivantes :
Après concertation avec le coucou, l'horloge avait choisi d'arrêter les battements de son coeur mécanique, pour que le coucou vive éternellement cet instant parfait, où il avait été aimé de tout le monde.
Malgré tous les efforts qui furent faits (contre payements), on ne put jamais réparer l'horloge, qui fut finalement remplacée par un modèle à pile, faisant « coucou » grâce à un mini haut-parleur incorporé. Personne ne prit jamais la peine de lui répondre.
Jamais ce coucou-là ne s'en plaignit.
Si l'on y met assez de moyens, on finit toujours par obtenir ce qu'on voulait. Mais selon les moyens employés, ce peut ne plus être exactement ce que l'on voulait au départ.
Recevoir n'est pas prendre.
Mais un jour on s'avisa que le silence régnait depuis trop longtemps dans la maison. Ce n'était pas normal, quelque chose manquait.
Et en effet, le coucou s'était tu.
Cela plongea la famille dans la tristesse.
On fit venir un réparateur de coucous, grand spécialiste, un des derniers du genre, qui demanda à rester seul un instant avec le petit oiseau mécanique ... « des fois qu'il aurait encore la force de dire quelque chose ».
On ne contraria pas le spécialiste, et toute la famille se retira.
Peu de temps après, l'homme revint en annonçant que le coucou avait demandé à ne pas être réparé ... lassé depuis si longtemps de lancer son « coucou » enjoué en espérant une réponse qui ne venait jamais.
On répara quand même le coucou (le spécialiste avait trop besoin d'argent pour faire la fine bouche). On lui fit promettre qu'à l'avenir, on lui répondrait.
Et en effet des efforts furent faits, et tout était pour le mieux.
Mais un jour, naturellement, tout redevint comme avant. Et une nouvelle panne survint.
Alors on fit revenir le réparateur.
Le verdict évidemment fut le même. Mais, comme la fois précédente, on le contraignit à réparer le coucou. Ce qu'il fit, en promettant de nouveau que tout irait mieux.
Et le coucou fonctionna une nouvelle fois. On lui répondit. Et tout était pour le mieux.
Mais peu après cet unique fonctionnement, à la stupeur générale, ce fut l'horloge qui s'arrêta. Comme le réparateur de coucous connaissait un peu ce modèle, on le fit venir aussi.
Il prit son temps cette fois pour établir son diagnostic, et délivra finalement les conclusions suivantes :
Après concertation avec le coucou, l'horloge avait choisi d'arrêter les battements de son coeur mécanique, pour que le coucou vive éternellement cet instant parfait, où il avait été aimé de tout le monde.
Malgré tous les efforts qui furent faits (contre payements), on ne put jamais réparer l'horloge, qui fut finalement remplacée par un modèle à pile, faisant « coucou » grâce à un mini haut-parleur incorporé. Personne ne prit jamais la peine de lui répondre.
Jamais ce coucou-là ne s'en plaignit.
16/07/2001
Si l'on y met assez de moyens, on finit toujours par obtenir ce qu'on voulait. Mais selon les moyens employés, ce peut ne plus être exactement ce que l'on voulait au départ.
Recevoir n'est pas prendre.