20 août 2007
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En réponse à la liste de mots qu'elle m'avait proposé et qui a fait naître "Diane", j'ai proposé à mon tour ce matin une liste de mots à Claire Ogie, curieux de ce qu'elle pourrait en faire. Elle en a fait le texte ci-dessous, auquel elle demandait une suite dans l'heure. Chose fut faite (mais sans respecter ses consignes je le crains), en commentaires de son texte, et je recopie ici le résultat.
N'oubliez pas d'aller commenter le texte directement chez Claire, elle le mérite. Pour ce texte je lui dois tout.
C’était écrit. Ils devaient se rencontrer. Après un coup de foudre, ils ne pouvaient l’ignorer. La violence des sentiments qui les avaient conduits là, ne pouvait être balayée d’un revers de la main. Telles les prédictions d’un mage, ils empruntaient, ils suivaient scrupuleusement le circuit qui leur était tracé. Quelle prétention pourtant. Comment croire en son for intérieur à la réalité d’une telle situation ? Ils ne savaient donc pas encore que la passion se moque bien des idées toutes faites ?!
Fred était d’un âge qui se croyait à l’abri de tout chamboulement amoureux. Il se pensait hors d’atteinte. En fait, il se languissait silencieusement de l’amour…
Myrtille était bien plus jeune, d’une autre génération, et se croyait inaccessible. Pas imbue d’elle même, non, tout le contraire, persuadée de n’intéresser personne.
Le problème du fossé des générations, qui la veille les taraudait encore, n’était plus qu’un ancien souvenir, une sorte de fanion qui flottait au loin avant de disparaître complètement de l’horizon.
Fred avait dû braver la tempête pour rejoindre sa belle. L’entourage s’était parfois montré contraignant devant la naissance d’une telle relation. Myrtille l’avait sagement attendu, l’encourageant sans cesse.
Au creu de leur lit, ils pouvaient enfin donner libre cours à leur tendresse, leurs caresses, leur amour…
Il s'aimèrent sans violence, ignorant les heures, les semaines, les années qui passèrent. Ils ne vivaient que l'un pour l'autre, lancés à toute vitesse sur le circuit de leur vie commune. Ignorant aussi de ceux qui prétendaient qu'il l'avait séduite seulement pour le plaisir de la conquête, pour ajouter un fanion à sa collection, ou qu'elle recherchait dans son âge un père plus qu'un amant, une situation plus qu'un couple.
Ils continuèrent à s'aimer, malgré les nuits de veille silencieuse d'après disputes, malgré le fossé souvent si proche et qu'on ne peut éviter qu'à deux. Ils continuèrent, à force de caresses, d'attention, de surprises, de regards échangés plus forts que tous les sortilèges d'un mage. Ils continuèrent cette vie, imbue d'elle-même d'après ceux-là qui ne voulurent jamais y croire. Et n'avaient-ils pas des raisons d'en être fiers, en effet, quand la liste des obstacles dépassés ensemble était maintenant assez longue pour un annuaire ?
Ils continuèrent, jusqu'au bout de leurs souffles.
Et il y a fort à parier que, là-haut, ils continuent encore...
N'oubliez pas d'aller commenter le texte directement chez Claire, elle le mérite. Pour ce texte je lui dois tout.
C’était écrit. Ils devaient se rencontrer. Après un coup de foudre, ils ne pouvaient l’ignorer. La violence des sentiments qui les avaient conduits là, ne pouvait être balayée d’un revers de la main. Telles les prédictions d’un mage, ils empruntaient, ils suivaient scrupuleusement le circuit qui leur était tracé. Quelle prétention pourtant. Comment croire en son for intérieur à la réalité d’une telle situation ? Ils ne savaient donc pas encore que la passion se moque bien des idées toutes faites ?!
Fred était d’un âge qui se croyait à l’abri de tout chamboulement amoureux. Il se pensait hors d’atteinte. En fait, il se languissait silencieusement de l’amour…
Myrtille était bien plus jeune, d’une autre génération, et se croyait inaccessible. Pas imbue d’elle même, non, tout le contraire, persuadée de n’intéresser personne.
Le problème du fossé des générations, qui la veille les taraudait encore, n’était plus qu’un ancien souvenir, une sorte de fanion qui flottait au loin avant de disparaître complètement de l’horizon.
Fred avait dû braver la tempête pour rejoindre sa belle. L’entourage s’était parfois montré contraignant devant la naissance d’une telle relation. Myrtille l’avait sagement attendu, l’encourageant sans cesse.
Au creu de leur lit, ils pouvaient enfin donner libre cours à leur tendresse, leurs caresses, leur amour…
Il s'aimèrent sans violence, ignorant les heures, les semaines, les années qui passèrent. Ils ne vivaient que l'un pour l'autre, lancés à toute vitesse sur le circuit de leur vie commune. Ignorant aussi de ceux qui prétendaient qu'il l'avait séduite seulement pour le plaisir de la conquête, pour ajouter un fanion à sa collection, ou qu'elle recherchait dans son âge un père plus qu'un amant, une situation plus qu'un couple.
Ils continuèrent à s'aimer, malgré les nuits de veille silencieuse d'après disputes, malgré le fossé souvent si proche et qu'on ne peut éviter qu'à deux. Ils continuèrent, à force de caresses, d'attention, de surprises, de regards échangés plus forts que tous les sortilèges d'un mage. Ils continuèrent cette vie, imbue d'elle-même d'après ceux-là qui ne voulurent jamais y croire. Et n'avaient-ils pas des raisons d'en être fiers, en effet, quand la liste des obstacles dépassés ensemble était maintenant assez longue pour un annuaire ?
Ils continuèrent, jusqu'au bout de leurs souffles.
Et il y a fort à parier que, là-haut, ils continuent encore...
Michel - Faux rêveur