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Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

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28 mai 2006 7 28 /05 /mai /2006 23:47

Tu me regardes fugitivement, mais je vois bien à cette lueur d'incompréhension dans ton regard que, déjà, tu ne sais plus qui je suis. C'est tout juste si tu te rappelles d'un moment à l'autre que je suis toujours là, que j'existe, qu'il y a seulement quelques minutes nous faisions l'amour, encore, ultime vertige d'une nuit... ailleurs.


Ultime vestige avant le coup de gomme.


Tu me regardes encore, mais non, tu es déjà au delà, tu as fini de m'effacer. Alors je te parle, mais moi-même je ne m'entends plus. Je vais vers toi et te serre...


Tu n'es plus là.


Ou peut-être est-ce moi qui n'y suis plus ?


A vrai dire je te sens encore, un peu partout autour, mais nulle part précisément... et je ne saurais dire où nous sommes, où nous aurions été...


L'image revient, un peu moins floue. J'ai aussi retrouvé la parole, on dirait.

Je te dis que je t'aime.

Tu ris. Suis-je si ridicule ?


Il y a quelque chose qui cloche, mais je n'arrive pas bien à saisir quoi...


Je secoue la tête pour rassembler mes esprits. Rien ne se passe.


J'ouvre les yeux.


Long soupir. Si même mes fantasmes me fuient...

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27 mai 2006 6 27 /05 /mai /2006 17:13
texte basé sur une liste de mots proposés par Edith Branchaud

envers                retaille
chambres           poignet
enclos                cheveux
frileuse               fenêtre
avouer                aiguilles


Les aiguilles tournent, les cheveux s'arrachent, les poignets s'entaillent... Ne plus être qu'une retaille de soi-même, rectifier la création, arriver à finir l'oeuvre. Définitivement
 
Les aiguilles tournent encore, ça ne va pas assez vite, non... La fenêtre s'ouvre, se referme, s'ouvre encore. Hésitation ? Pas ça, non. Juste, il faut bien l'avouer, la mort est frileuse...
Un rire éclate à cette pensée
 
En bas dans l'enclos, les chevaux piétinent. Marc semble regarder vers les chambres, il a sans doute entendu le rire, et se demande... Reculer, de peur qu'il ne perçoive l'envers du sourire. 
 
Reculer pour mieux sauter.
 
Les aiguilles tournent une dernière fois, le réveil explose contre le mur, une dernière poignée de cheveux tombent sur le plancher.
 
Un corps allongé près de l'enclos, se repose.
 
Paix.
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27 décembre 2005 2 27 /12 /décembre /2005 11:56

Encore quelques nouvelles ultra-courtes publiées sur fulgures.com dernièrement. En voici la liste :

- "C'est la vie "

http://www.fulgures.com/fulgures.asp?rubrique=1&id=211&rub=0&txt=7631&prec=&iPage=1

- "L'humeur du jour "

http://www.fulgures.com/fulgures.asp?rubrique=1&id=211&rub=0&txt=7657&prec=&iPage=1

- "Fin de vie" (version courte)

http://www.fulgures.com/fulgures.asp?rubrique=1&id=211&rub=0&txt=7659&prec=&iPage=1

-  "Possession "

http://www.fulgures.com/fulgures_anonymes.asp?txt=7699&iPage=2

- "La vie est... "

http://www.fulgures.com/fulgures_anonymes.asp?txt=7729&iPage=1

- "Imprévu "

http://www.fulgures.com/fulgures_anonymes.asp?txt=7730&iPage=1

 N'hésitez pas à me laisser des commentaires en réponse à ce message...

Bonnes fêtes de fin d'années à toutes et tous

Michel

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26 décembre 2005 1 26 /12 /décembre /2005 21:11
Elle est rentrée vers 17h00. Moi, j’étais déjà là depuis un moment, et pour tout dire, je ne l’attendais pas si tôt. Je savais ses habitudes, elle n’était jamais là avant 19 heures. Il a justement fallu qu’elle bouleverse ses plans aujourd’hui.

Pas le temps de me cacher évidemment. Nez à nez, la belle blonde du 5ème et le cambrioleur. Souriez ! Clic clac.

Elle, son sac à la main, terrorisée.
Moi, au premier coup d’œil, déjà conquis, paralysé.
Elle, déjà, se ressaisit.
Moi, toujours perturbé… trop belle.
Elle, un revolver en main. Sorti de son sac ? La tuile.

- Ne bougez pas !
- Je n’ai pas d’arme, mademoiselle… ne tirez pas !
- Je ne tirerai pas si vous ne bougez pas… bien … je vais appeler la police

Oui mais, problème, on appelle comment la police avec une main occupée par un revolver ?
Bon perdant, je lui proposai mon aide. Je n’ai de toute façon jamais su résister aux femmes.
Je sortis lentement mon téléphone portable, et appelai les secours pour elle.

Ebahie, elle baissa son arme. Mais je décidai de ne pas fuir, pas cette fois.

Quand la police arriva, nous parlions tranquillement depuis … j’aurais dit une éternité. Elle riait à mes histoires. Je la trouvais de plus en plus irrésistible.

Je m’apprêtais à partir quand elle annonça aux agents que c’était une erreur.
Elle ferma la porte, se retourna et sourit.


Cela fait trois mois maintenant. Depuis, nous ne nous sommes plus quittés.
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26 décembre 2005 1 26 /12 /décembre /2005 21:10
Inspirer. Souffrir. Expirer. Souffrir encore. Pas un geste, pas un souffle, pas une pensée… je ne peux rien, la vie est souffrance. Je hurle, ils changent la perfusion, je hurle moins, mais mal, mal, tellement mal dedans. Je m’évanouis. Fuite.

Je me réveille, moins mal, des images plein la tête. Hier, la vie était fête. En boîte jusqu’à … sais plus. Boire, danser… serrés… Cathy, si belle, féline, Cathy… où es-tu ? J’ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaal. Evanouis encore.

Autres images, encore hier. La vie était vitesse, tracer la route, gagner la demi-seconde, se dégriser à la vitesse, et rentrer, vite, vite. Jeux de gamins, jeux d’alcool… jeux de cons ? Ma vie toute entière dans le choc. J’avais ma ceinture. Les autres ? Sais plus. Ouvrir, fermer les yeux, pas de différence. Bandages ? bouger ? peux pas. Parler ? non plus. Les autres ? mal au cœur.

Je vois. Flou, très. Maman ? oui, c’est bien elle. Oui maman je te reconnais. Sourire. Peut pas parler excuse-moi, tu sais ? Le médecin te l’a dit, ok.
Je peux bouger une main, le reste plâtré. La vie est momifiée. Papier, crayon. Depuis quand je suis ici ? 1 semaine. Les autres ?
Ton regard se voile. Non, pitié nooooooo...

Les autres : Florent, Pascal, mes deux frères. Cathy, ma fiancée. Et moi, Thomas, le seul à avoir bouclé ma ceinture. Le seul que l’accident n’ait pas tué. Je sors aujourd’hui de l’hôpital, avec des béquilles mais ça va. La vie est chance. Mon corps est entier, je suis debout.
Pour le reste, il manquera toujours quelque chose.

Trop d’alcool, tous, pour fêter le bac.
Trop de douleur au fond aujourd’hui. Tête morte.
Trop peu de raisons de continuer.
Trop peu de bonheur à venir, hanté…

La vie est mémoire. Manque. Toujours souffrance.
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