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Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 14:00

Il est l'heure, je crois

de te dire un secret

le temps est expert, le temps

maquille et déguise, je souris

je suis heureux je t'aime

le soleil brille, ce temps

est le premier de ma vie il n'y a

rien eu d'autre avant

 

- rien d'important -

 

le temps fait des miracles mais

le maquillage coule parfois

et puis le vernis craque

et puis il y a ces images qui reviennent

ces idées ces chansons

d'autres bonheurs au malheur à jamais mêlés

on se dit qu'on est fort, qu'on a tout jeté

que plus rien ne nous atteint

que tout ça n'a existé qu'en cauchemar

 

mais au fond de cette poubelle, à la fin

on a tous peur du noir

 

alors on rouvre le couvercle et...

 

il est l'heure, tu sais

de te dire un secret

rien n'est faux de nous, rien

n'efface pourtant

je suis les deux, si différents

parfois le même

 

je ne regrette rien de mes choix

et pourtant

il me manque tant d'avant

 

et je fais le fort je ne dis rien

je montre seulement celui que tu aimes

ce n'est pas le premier naufrage j'ai l'habitude

de m'oublier à moitié

 

tellement l'habitude qu'à force j'ai trop coupé

et j'ai beau prétendre, je ne peux plus

manier ce couteau à ne plus être

repeindre ma vie comme si j'étais né

par miracle devant tes yeux

 

qui pourtant m'ont aimé pour celui

que j'ai été

 

Je me suis trompé : pour toi j'ai cru devoir

maquiller déguiser à nouveau. Je n'ai jamais appris

qu'on pouvait être soi même dans ses regrets

et que ça ne gâchait rien

que ça ne blessait pas

 

ou que soi...

 

 

Il est l'heure, je le sais

de te dire ce secret

je n'oublierai rien d'avant, je ne peux pas

 

chacun des pas d'alors sont toujours moi

 

moi qui t'aime encore plus à chaque pas

 

béni soit le chemin qui m'a amené là

où je peux marcher à tes côtés

 

Et jamais rien ne viendra l'arrêter

 

 

Cette fois le couteau est bien rangé...

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15 mars 2009 7 15 /03 /mars /2009 23:37
Tu es cette fille sérieuse
qui fait la folle, aussi
sérieusement
tu es la mante
peu religieuse, tu aimantes
les yeux
tu travailles tu joues
tu te joues de tes doutes des
certitudes absurdes
tu esquisses un sourire, tu dessines
un mouvement un autre, hésitant
seulement sur l'intensité
tu avances tu recules
tu fais et défais
la femme que tu auras été
l'homme que tu t'appliques à aimer
sans efforts
tu fais et refais
le lit le long fleuve
intranquille Tu pleures
tu ris tu
es

qui n'es-tu pas que demain
ajoutera à ta palette
qui n'es-tu pas encore ?

déjà tu le hurles
d'un regard amusé
d'un silence habité

à chaque instant jusqu'après...
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 12:05
J'avance dans le noir, et puis je ne sais pas
si demain sera plus clair, si j'y serai celui
qu'elle espère. Je la gagne et la perd à chaque pas
Je tangue et tangue encore. Elle me suit
espérant que j'arrête, espérant patiemment
que vienne le demi-tour ensemble vers la lumière
Et je comprend, mais mes pas pourtant
ne dévient pas,  et je me perd

Elle ne me quitte pas.

J'avance dans le noir, elle m'éclaire
avec acharnement à chaque heure qui passe
elle me suit dans tous les chemins, à l'envers
de la raison même, elle retrace
obstinément la voie vers demain, je la suis
quand j'oublie un instant les étapes de cendres
quand j'oublie d'avoir mal de ce qu'était ma vie
quand le feu brûle enfin de tout réapprendre.

J'avance dans le noir, sa main dans la mienne
la route est longue, elle est l'horizon
Je ne vois qu'elle, ce n'est pas une chaîne
de plus, ni même un abandon
Je ne vois qu'elle, c'est l'exception
un choix qui était vraiment à ma portée
un choix que nous avons fait, une union
qui reste suspendue, presque scellée

Elle ne se dérobe pas.

J'avance dans le noir, pourtant j'y vois plus clair
Dans celui que je suis, des autres je vois la part
Dépassé désormais le temps des vaines prières
à ceux-là qui jamais n'ont essayé d'y croire
et sournoisement ont construit mon image
comme un moule pour façonner et emprisonner
Aujourd'hui j'avance dans le noir, loin de cette cage
j'ai refusé la voix de leur "facilité"

mes hésitations valent bien davantage
que leurs certitudes empoisonnées

Peu à peu je trouve les miennes à tes côtés
rien n'est simple, rien n'est acquis
j'avance comme je peux, je ne cesse de tanguer
mais j'avance, et jamais tu ne fuis

La suite n'est qu'à nous et je jure : j'y serai
si tu ne cesses de l'espérer...


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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 13:44
Pas de questions ni de réponses
pas d'angoisses, ni de sourire
ni paix ni coup de semonce
quelque part entre vivre et mourir

à mi-chemin de tout et rien
feignant l'intérêt pour masquer le vide
et qu'est-ce que ça changerait d'être quelqu'un
de plus ou moins sympathique, ou bien perfide ?

Quel serait l'enjeu, sinon où serait l'ironie ?
Le chemin n'a pas plus de sens seul ou accompagné
si peu que l'on pense, il est des choses qui ne s'oublient
plus, des choses qui reviennent hanter, dévorer

à jamais transformer

des choses dont on se relève, il paraît
tout est une question d'envie... mais de quoi ?
je peux bien tout avoir, et une belle vie, et après ?
les fantômes n'en seront pas moins là

Que je les nie ou non
que je me batte ou renonce
la douleur sera la même, inexprimable au fond
et qu'en faire, devant les sourcils qui se froncent ?

Que dire à l'amour qui devine
entre les lignes la partition cachée
quels mots, qu'aucun surtout ne l'abime ?

et je ne sais... alors je me tais

Et peut-être perdrais-je ainsi
un peu plus encore de moi-même
mais je connais le prix
de ce présent où tu m'aimes

de ce temps où toutes les pertes passées
parfois se taisent, un instant
je sais tout de ces heures déchirées
et il en reste peut-être bien d'autres devant

mais je ne hâterai pas le cours du temps
d'une maladresse, d'un mot de trop
le silence est un poison lent
mais l'antidote viendra peut-être assez tôt

alors je me tais, et puis je cherche

Tu le vaut.
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29 avril 2008 2 29 /04 /avril /2008 10:48
Par là c'est hier
qui toque à la porte, le vent
se soulève, les couleurs d'avant
pâles, déteignent pourtant

par là c'est l'hiver
qui me reprend je le sens
rien ne bouge tout se perd
sauf la mémoire sauf l'enfer
par là tout se paye comptant

Par ici j'ai peur
depuis tout est si différent
depuis il y a tant de lumière
ô, on croirait l'univers
ou, déjà, nos enfants
on croirait... J'ai peur, pourtant

par là c'est hier
par ici ce n'est pas loin, le sang
tourne pareillement à l'envers
au premier grincement
ici ce n'est pas assez loin, assurément
et par là ça s'étend

Passé, présent, tout est flou
revivre chaque souffrance me souvenir de nous
puis tourner la tête vers l'arrière
inverser médaille revers
enfance prières
faussaires sourires francs

Par ici tout se mélange, je me perd
mais tu me trouveras demain souriant
sous la lumière la nuit s'altère

notre jour durera éternellement

et j'oublierai, tu m'en donneras le temps
j'espère...
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