14 décembre 2006
4
14
/12
/décembre
/2006
20:44
Pour une fois, et j'espère, une seule, je m'autorise un article non littéraire sur ce blog... d'avance toutes mes excuses
Que dire, qu'écrire, sur le sujet qui ne l'a déjà été depuis ce matin, pas seulement en Belgique, mais bien dans le monde entier, tant le réalisme de l'opération était fort que l'information a fait le tour du monde ? Hier soir, la Belgique est morte pour de faux dans une "édition spéciale du journal télévisé" préparée en secret depuis deux ans par la chaîne nationale belge. Sécession de la Flandre, la frontière linguistique devenant vraie frontière, le roi en fuite... rien ne nous a été épargné. Et tout le monde y a cru, sur le moment, même après affichage des bandeaux "ceci est une fiction" (20 minutes après le début des fausses nouvelles - l'émission a duré beaucoup plus longtemps que cela). Malaises devant le téléviseur, manifestations spontanées dans les rues (de soutien ou non à la Belgique), téléphones et sites des télés, radios, saturés par les personnes voulant vérifier... ambassades inquiètes...
Tout cela dans le but de réveiller les consciences, de crier au loup séparatiste de peur qu'il ne vienne, en espérant le faire fuir de NOS cris (de peur, puis d'indignation, refus de cet avenir-là), ou qu'au moins ils réveillent le garde-chasse politique...
La Belgique reste ce pays complètement fou où tout, absolument tout, est possible, où donc on a pu voir la télévision publique, au nom d'une information qui "se doit d'interpeller" (dixit son contrat de gestion) s'autorise un JT-fiction digne d'Orson Welles, non annoncé préalablement comme tel, et ce pour secouer et que le message passe d'autant mieux... Une "guerre des mondes linguistiques" simulée pour que la vraie ne se produise pas...
Les dégats collatéraux dûs au contrecoup émotionnel, l'administrateur de la chaîne publique s'en excuse aujourd'hui. Un peu tard. Mais ceux qui dénoncent la méthode ne condamnent pas, ou du bout des lèvres, sur le fond. En zone francophone en tout cas.
La Flandre, pour sa part, condamne, nie toute volonté séparatiste. Sauf qu'aujourd'hui, les caricatures de presse relaient ces démentis sous forme d'interview télévisée, avec un texte sur fond rouge en bas d'écran : "Ceci est une fiction". Plus personne ne les croit sincères à priori, plus personne ne se contente de leurs mots. Il faudra maintenant qu'ils prouvent par des actes, et une réforme responsable de l'état (= qui préserve l'état), que ceci n'était vraiment bien qu'une fiction. Pas une projection...
La RTBF aura alors gagné son pari, et son administrateur, même "démissionné" de force, pourra avoir sa statue, comme sauveur de la Belgique...
Mais je m'emporte.
Fin de la retransmission, à vous les studios !
CECI N'EST (DEFINITIVEMENT) PAS UNE FICTION !
Tout cela dans le but de réveiller les consciences, de crier au loup séparatiste de peur qu'il ne vienne, en espérant le faire fuir de NOS cris (de peur, puis d'indignation, refus de cet avenir-là), ou qu'au moins ils réveillent le garde-chasse politique...
La Belgique reste ce pays complètement fou où tout, absolument tout, est possible, où donc on a pu voir la télévision publique, au nom d'une information qui "se doit d'interpeller" (dixit son contrat de gestion) s'autorise un JT-fiction digne d'Orson Welles, non annoncé préalablement comme tel, et ce pour secouer et que le message passe d'autant mieux... Une "guerre des mondes linguistiques" simulée pour que la vraie ne se produise pas...
Les dégats collatéraux dûs au contrecoup émotionnel, l'administrateur de la chaîne publique s'en excuse aujourd'hui. Un peu tard. Mais ceux qui dénoncent la méthode ne condamnent pas, ou du bout des lèvres, sur le fond. En zone francophone en tout cas.
La Flandre, pour sa part, condamne, nie toute volonté séparatiste. Sauf qu'aujourd'hui, les caricatures de presse relaient ces démentis sous forme d'interview télévisée, avec un texte sur fond rouge en bas d'écran : "Ceci est une fiction". Plus personne ne les croit sincères à priori, plus personne ne se contente de leurs mots. Il faudra maintenant qu'ils prouvent par des actes, et une réforme responsable de l'état (= qui préserve l'état), que ceci n'était vraiment bien qu'une fiction. Pas une projection...
La RTBF aura alors gagné son pari, et son administrateur, même "démissionné" de force, pourra avoir sa statue, comme sauveur de la Belgique...
Mais je m'emporte.
Fin de la retransmission, à vous les studios !