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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 00:18
Le jour vient au monde
en hurlant la lumière
dans tous les sens.
Il ne sait rien d'abord
sur la simplicité,
juste qu'il n'a pas le temps,
lapin dansant
l'horloge dans la tête,
juste qu'il doit s'imposer :
course contre l'inéluctable
et les nuages.

Mais nous sommes bien conditionnés
aux signes les plus ténus. Déjà
nous marchons.


Le jour se poursuit,
s'étire et se contracte,
lui-même pas encore
bien éveillé,
nous file entre les doigts
et n'en finit pas
de hurler : des sirènes
et toujours plus de fumée,
de chaleur,
et omniprésente, la lumière
que nous ne voyons plus.

Nos sangs enchainés au rythme
immuable, coulent, coulent.
Nous marchons.


Puis,
le réel décline.
Les maisons, appartements,
les rues
ont faim de nous.
La fatigue nous porte,
nous n'entendons plus
le jour assassiné.
Parfois nous le trouvons beau
en habits de soleil couchant,
quelques instants avant l'oubli.

Poids multiplié des secondes
successives d'éveil, nous tentons
- nous marchons - de rester éveillés

pour juste un peu profiter,
mais pour quelle ambition ?

Nous rêvons.


Quelque part, un clone nait
En hurlant ...

05/12/2001
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commentaires

N
un petit Haiku me vient en lisant ce texte <br /> l'Alouette chante <br /> Tout le jour<br /> Et le jour n'est pas assez  long (Buson je crois)<br /> *********************************************<br /> Ainsi sont les jours dans les villes, gris et semblant interchangeables.  Tellement familier le paysage quotidien, avec ses"frontières". Les jours passent, et nos ne voyons plus les portes dérobées, notre petit quotidien défile... Parfois le soir, on croise une émotion sensible échappée de quelque hasard. Et ailleurs un clone nait, mais quel monde pour lui, quelle identité.<br /> Marcher, marcher, longue quête.<br />  
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F
les jours interchangeables, qui filent, filent... voilà bien le propos que j'ai voulu développer ici - la "déshumanité" de la vie aujourd'hui, dans les grandes villes... un thème que j'essaye d'éviter de rendre récurrent dans mes écrits. Mais ça m'énerve...
D
Troublant, Alice se perd volontier dans ce monde, qui n'a pas de sens, ou qui se complaît dans ses milliers de sens... le monde du rêve, le rêve du monde.Au plaisir.
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