20 février 2002
3
20
/02
/février
/2002
10:42
J'attends la pluie, et elle ne revient pas.
Comme tu adorais cette eau, tes jeux dans l'herbe où tu m'entraînais jusqu'à la folie au bord de nous, soudain seuls... Tu l'adorais quand elle nous lavait du monde, pour nous rendre à la Vérité.
Mais aujourd'hui il ne pleut plus. Et j'attends.
Comme je t'ai attendue, ce soir-là... comme je continue, machinalement me disent certains. Tu n'avais pas choisi cette fin au roman. Ainsi, ce sont les autres encore une fois qui nous auront salis.
J'attends la pluie qui lavera tout, et révèlera nos bras. Mais elle ne revient pas.
Seulement à l'extérieur. Là, dehors, derrière la vitre sur la pelouse. Mais il y a de la boue sur mes chaussures, et plus rien n'est un jeu. Tu n'es pas là pour faire entrer la pluie jusqu'à l'âme.
Ce n'est que de l'eau.
Pas la vie.
J'attends la pluie qui te ramènera. Tu n'es pas revenue.
Moi non plus.
Je ne suis plus qu'en transit entre ces murs. Devant cette pelouse. Et mes yeux voient ce qui n'existe plus.
Les médecins n'ont pas tort, tu le sais trop bien.
Mais comme je m'assieds, là, devant la vitre, en attendant la pluie, ça n'a plus la moindre importance.
Comme tu adorais cette eau, tes jeux dans l'herbe où tu m'entraînais jusqu'à la folie au bord de nous, soudain seuls... Tu l'adorais quand elle nous lavait du monde, pour nous rendre à la Vérité.
Mais aujourd'hui il ne pleut plus. Et j'attends.
Comme je t'ai attendue, ce soir-là... comme je continue, machinalement me disent certains. Tu n'avais pas choisi cette fin au roman. Ainsi, ce sont les autres encore une fois qui nous auront salis.
J'attends la pluie qui lavera tout, et révèlera nos bras. Mais elle ne revient pas.
Seulement à l'extérieur. Là, dehors, derrière la vitre sur la pelouse. Mais il y a de la boue sur mes chaussures, et plus rien n'est un jeu. Tu n'es pas là pour faire entrer la pluie jusqu'à l'âme.
Ce n'est que de l'eau.
Pas la vie.
J'attends la pluie qui te ramènera. Tu n'es pas revenue.
Moi non plus.
Je ne suis plus qu'en transit entre ces murs. Devant cette pelouse. Et mes yeux voient ce qui n'existe plus.
Les médecins n'ont pas tort, tu le sais trop bien.
Mais comme je m'assieds, là, devant la vitre, en attendant la pluie, ça n'a plus la moindre importance.