De sanglots étouffés dans un sac de convenances
Convenablement noué, noyé pour la décence
Bien au fond de ces eaux qui défilent, ignorantes
Que cruel est le beau, combien plus que l’attente
Il naît une rancune comme incompréhensible
Pour qui voit en la brume quelques drames prévisibles
La nature même des choses en éloigne le danger
Mais la nature propose, personne pour écouter
Il naît une rancune qui gonfle peu à peu
Sur les rochers l’écume sait déjà tout l’enjeu
Demain rejettera ces soustractions amères
Ce qu’il en restera, nié de telle manière
Cent fois ou plus acide s’en reviendra couler
Bien à l’abri des rides … ça fera des pensées
Que quelques larmes sûrement auraient tué dans l’œuf
Mais l’orgueil est si grand, de la raison si veuf
Ne surtout pas montrer qu’un cœur battait derrière …
A présent écorché, se croire en ces misères
Comme le plus malheureux, l’orgueil n’en finit pas
Même perdant à ce feu, qu’importe, pour quelques pas
Exemplaire jusqu’au bout, et puis ainsi soit-il
Romantisme malgré tout, presque implorer l’exil …
S’étonner du rejet, et même de la douleur
De ces autres que l’on croyait acquis à nos malheurs
Apprendre comme par hasard ce que partage veut dire
Puis voir qu’il est si tard
Ne plus pouvoir dormir
Et non plus retenir
Même les idées noires
Qui, ô las, ne déchirent
Plus dans le même sens …
Taire le cri qui montait, par quelques autres convenances
Mais demain, le pousser