1 octobre 2008
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Ce texte a été écrit sur la liste #001 du projet "Retour de flammes". Pour voir l'ensemble des listes, et m'en proposer vous-mêmes, cliquez ici.
#001 Béa
âmes, enlacé(s), terreur, feux, cliquetis,
fourrure, signes, musée, flamboyant, horloge,
aiguille, vitre, baiser, journal, catastrophe, glacial
Ils n'auraient jamais pu imaginer que les choses tourneraient aussi mal.
Au début, cette idée romantique de se laisser enfermer dans un musée, une nuit, pour rester enlacés sous la protection bienveillante des toiles de maîtres, les avaient séduits tous deux. Passionnés d'art autant que l'un de l'autre, Lea et Remy avaient immédiatement décidé que ce ne resterait pas qu'une fiction imprimée dans le journal de la fac, qu'ils allaient le faire aussi. Et puis, Edouard, l'oncle de Remy était gardien de nuit dans le musée sur lequel ils avaient arrêté leur choix. Il fermerait les yeux, du moment que rien ne manque au moment de l'inventaire.
Tout était donc parfait.
Mais là, à peine 10 minutes et un baiser après avoir mis leur projet à exécution, tous les signes d'une catastrophe imminente s'accumulaient, plongeant les deux jeunes gens dans une terreur sans limite. Poursuivi par des hurlements atroces, des éclats flamboyants dans les vitres, suffoqué par la fumée qui était venue soudain comme s'ils avaient été cernés par des feux pourtant introuvables, ils couraient maintenant vers ce qu'il croyait être une sortie, cette petite porte dont Edouard leur avait donné la clé.
Mais malgré les cliquetis indiquant que c'était la bonne clé, la porte refusait de s'ouvrir.
Les hurlements étaient plus proches maintenant, et ils se sentaient envahis par un froid glacial en pensant à leur mort prochaine, quand ils réalisèrent soudain que s'ils avaient si froid, c'est qu'une des fenêtres avaient été brisées. Dans les éclats, ils aperçurent ce qui semblaient être des traces de fourrure ensanglantée. Cela confirmait leur pire cauchemar : une bête fauve était rentrée ici, venue d'ils ne savaient trop où, et il fallait qu'ils sortent au plus vite.
Le coeur battant au rythme des aiguilles de la grande horloge du hall, Léa et remy se précipitèrent dehors par la fenêtre, et ne s'autorisèrent à respirer qu'une fois retrouvé le confort de leur voiture. Ils ne comprenaient pas ce qui s'était produits, ils n'avaient pas vraiment vu... mais là, ils ne pouvaient nier les flammes qui dévoraient le bâtiment, et cherchaient une explication. Car un animal sauvage n'aurait pu à lui seul expliquer cela.
Ils repartirent finalement, comme deux âmes damnées, sans avoir rien compris.
Quand la police vint les chercher le lendemain, ils ne comprirent pas plus.
Le musée avait été cambriolé, le feu était une diversion pour tenter de masquer les traces. Edouard avait manifestement été agressé et son état était sérieux. Les caméras les accusaient, on les voyait passer et repasser dans le hall, avec le grand sac de léa qui aurait très bien pu contenir quelques toiles. Leur compte était bon, sauf qu'ils n'avaient rien fait. C'est ce qu'ils ne cessèrent de répêter, mais sans pouvoir dire la vérité sur leur présence dans ce musée, ne voulant pas causer d'ennuis supplémentaires à Edouard.
Ils furent condamnés.
Edouard, lui, se rétablit fort bien, et changea complètement de vie. Traumatisé par cette nuit terrible (c'est du moins l'explication qu'il donna), il décida de dépenser ses économies, venues d'un héritage, pour partir au soleil...
En fait d'héritage, la revente de 4 toiles de maître au marché noir avait suffi à faire sa fortune définitivement, et il tenait à mettre autant de distance et de frontières que possible entre lui et les autorités, au cas où la supercherie serait découverte.
Allongé sur la plage, il souriait en repensant à son neveu et à sa bécasse de petite amie. Avec leur si belle inconscience, ils lui avaient offert la possibilité de s'évader de cette petite vie qu'il menait jusque là. Les terrifier avait été si facile, avec quelques effets spéciaux, des hurlements préenregistrés, des fumées lancées par la ventilation avant le vrai feu, la clé de la fausse porte qu'il leur avait donnée, et le clou du spectacle, la fourrure ensanglantée... il avait tout prévu, et tout avait fonctionné à la perfection. Jusqu'à ces deux crétins qui n'avaient même pas tenté de le dénoncer, d'expliquer ce qu'ils étaient vraiment venus faire là.
"Tant pis pour eux" pensa-t-il, avec un grand sourire. Sa chance s'était présentée, et il l'avait saisie.
Le reste n'était définitivement plus que du passé.
#001 Béa
âmes, enlacé(s), terreur, feux, cliquetis,
fourrure, signes, musée, flamboyant, horloge,
aiguille, vitre, baiser, journal, catastrophe, glacial
Ils n'auraient jamais pu imaginer que les choses tourneraient aussi mal.
Au début, cette idée romantique de se laisser enfermer dans un musée, une nuit, pour rester enlacés sous la protection bienveillante des toiles de maîtres, les avaient séduits tous deux. Passionnés d'art autant que l'un de l'autre, Lea et Remy avaient immédiatement décidé que ce ne resterait pas qu'une fiction imprimée dans le journal de la fac, qu'ils allaient le faire aussi. Et puis, Edouard, l'oncle de Remy était gardien de nuit dans le musée sur lequel ils avaient arrêté leur choix. Il fermerait les yeux, du moment que rien ne manque au moment de l'inventaire.
Tout était donc parfait.
Mais là, à peine 10 minutes et un baiser après avoir mis leur projet à exécution, tous les signes d'une catastrophe imminente s'accumulaient, plongeant les deux jeunes gens dans une terreur sans limite. Poursuivi par des hurlements atroces, des éclats flamboyants dans les vitres, suffoqué par la fumée qui était venue soudain comme s'ils avaient été cernés par des feux pourtant introuvables, ils couraient maintenant vers ce qu'il croyait être une sortie, cette petite porte dont Edouard leur avait donné la clé.
Mais malgré les cliquetis indiquant que c'était la bonne clé, la porte refusait de s'ouvrir.
Les hurlements étaient plus proches maintenant, et ils se sentaient envahis par un froid glacial en pensant à leur mort prochaine, quand ils réalisèrent soudain que s'ils avaient si froid, c'est qu'une des fenêtres avaient été brisées. Dans les éclats, ils aperçurent ce qui semblaient être des traces de fourrure ensanglantée. Cela confirmait leur pire cauchemar : une bête fauve était rentrée ici, venue d'ils ne savaient trop où, et il fallait qu'ils sortent au plus vite.
Le coeur battant au rythme des aiguilles de la grande horloge du hall, Léa et remy se précipitèrent dehors par la fenêtre, et ne s'autorisèrent à respirer qu'une fois retrouvé le confort de leur voiture. Ils ne comprenaient pas ce qui s'était produits, ils n'avaient pas vraiment vu... mais là, ils ne pouvaient nier les flammes qui dévoraient le bâtiment, et cherchaient une explication. Car un animal sauvage n'aurait pu à lui seul expliquer cela.
Ils repartirent finalement, comme deux âmes damnées, sans avoir rien compris.
Quand la police vint les chercher le lendemain, ils ne comprirent pas plus.
Le musée avait été cambriolé, le feu était une diversion pour tenter de masquer les traces. Edouard avait manifestement été agressé et son état était sérieux. Les caméras les accusaient, on les voyait passer et repasser dans le hall, avec le grand sac de léa qui aurait très bien pu contenir quelques toiles. Leur compte était bon, sauf qu'ils n'avaient rien fait. C'est ce qu'ils ne cessèrent de répêter, mais sans pouvoir dire la vérité sur leur présence dans ce musée, ne voulant pas causer d'ennuis supplémentaires à Edouard.
Ils furent condamnés.
Edouard, lui, se rétablit fort bien, et changea complètement de vie. Traumatisé par cette nuit terrible (c'est du moins l'explication qu'il donna), il décida de dépenser ses économies, venues d'un héritage, pour partir au soleil...
En fait d'héritage, la revente de 4 toiles de maître au marché noir avait suffi à faire sa fortune définitivement, et il tenait à mettre autant de distance et de frontières que possible entre lui et les autorités, au cas où la supercherie serait découverte.
Allongé sur la plage, il souriait en repensant à son neveu et à sa bécasse de petite amie. Avec leur si belle inconscience, ils lui avaient offert la possibilité de s'évader de cette petite vie qu'il menait jusque là. Les terrifier avait été si facile, avec quelques effets spéciaux, des hurlements préenregistrés, des fumées lancées par la ventilation avant le vrai feu, la clé de la fausse porte qu'il leur avait donnée, et le clou du spectacle, la fourrure ensanglantée... il avait tout prévu, et tout avait fonctionné à la perfection. Jusqu'à ces deux crétins qui n'avaient même pas tenté de le dénoncer, d'expliquer ce qu'ils étaient vraiment venus faire là.
"Tant pis pour eux" pensa-t-il, avec un grand sourire. Sa chance s'était présentée, et il l'avait saisie.
Le reste n'était définitivement plus que du passé.