3 janvier 2007
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Comme une porte qu'on ouvre, et le courant d'air qui vient et nous prend, un sort, impossiblement jeté dans ce lieu sans portes ... qu'importe, la magie opère, et nous foulons le monde sans le voir, nous attardant sur ses plages, où nous pouvons aussi, au son de la musique mère, ne plus entendre que l'apaisement soudain de deux syncopes, avant que le soleil n'embrase l'horizon..
Mains nouées, nos regards peignent le verre à même l'air, contours fins, laissant le sable pour réchauffer nos pieds et épouser nos corps en attendant que vienne la maison autour de cette fenêtre sur une autre vie.
Nos formes creusées chantent qu'elle sera nôtre, juste demain. Nous entendons tout mais ne nous retournons pas.
Il faudra d'ici là que le monde réinvente plus haute Sa Loi pour nous remettre dans nos cages, puisque c'est certain, le spectacle doit continuer. Et il continuera peut-être bien comme nous rugirons en coeur, mais nous aurons changé de cages au moins, et nous mangerons à notre faim, pour la première fois de notre règne animal.
Un festin d'ardeurs et de vérité.
Le monde tournera rond sans rien remarquer. Nos ambitions s'insinueront dans la trame pour qu'il ne se doute pas de cette force qui nous protège.
Nous verrons exploser devant nos pas synchrones toutes les douleurs passées et celles à naître, et la belle assurance des bourreaux ordinaires. Nous en rirons, gais terroristes, et comme nous croîtrons, se multipliera la joie.
Nous déménagerons vers le bonheur sans laisser d'adresses conformistes ou de brillants discours consensuels, ou ce qui sera inventé d'ici-là de raisonnable et facile et si doux au toucher, si facile à oublier, nous libérer de nos étreintes équilibristes, marchant en silence sur nos cordes sensibles, et d'autres encore que nous ne soupçonnions pas.
Comme une porte que l'on ferme, à la fin nous piègerons la magie, tant que les murs ne seront transparents qu'à nos yeux, tant que les couleurs ne déteindront pas à l'air marin. Et le jour où les contours se feront indistincts, nous suivrons l'aspiration des cieux, avec nos souvenirs souriants comme seuls bagages pour bien commencer une éternité ensemble ...
Mains nouées, nos regards peignent le verre à même l'air, contours fins, laissant le sable pour réchauffer nos pieds et épouser nos corps en attendant que vienne la maison autour de cette fenêtre sur une autre vie.
Nos formes creusées chantent qu'elle sera nôtre, juste demain. Nous entendons tout mais ne nous retournons pas.
Il faudra d'ici là que le monde réinvente plus haute Sa Loi pour nous remettre dans nos cages, puisque c'est certain, le spectacle doit continuer. Et il continuera peut-être bien comme nous rugirons en coeur, mais nous aurons changé de cages au moins, et nous mangerons à notre faim, pour la première fois de notre règne animal.
Un festin d'ardeurs et de vérité.
Le monde tournera rond sans rien remarquer. Nos ambitions s'insinueront dans la trame pour qu'il ne se doute pas de cette force qui nous protège.
Nous verrons exploser devant nos pas synchrones toutes les douleurs passées et celles à naître, et la belle assurance des bourreaux ordinaires. Nous en rirons, gais terroristes, et comme nous croîtrons, se multipliera la joie.
Nous déménagerons vers le bonheur sans laisser d'adresses conformistes ou de brillants discours consensuels, ou ce qui sera inventé d'ici-là de raisonnable et facile et si doux au toucher, si facile à oublier, nous libérer de nos étreintes équilibristes, marchant en silence sur nos cordes sensibles, et d'autres encore que nous ne soupçonnions pas.
Comme une porte que l'on ferme, à la fin nous piègerons la magie, tant que les murs ne seront transparents qu'à nos yeux, tant que les couleurs ne déteindront pas à l'air marin. Et le jour où les contours se feront indistincts, nous suivrons l'aspiration des cieux, avec nos souvenirs souriants comme seuls bagages pour bien commencer une éternité ensemble ...