29 août 2006
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11:40
Texte basé sur une liste de mots proposée par Viviane / Russalka dans le cadre d'un atelier d'écriture par internet.
Nuit, oreille, murmure, aube, géante, courir, horloge, araignée, mort, mirage, incendie, lune, escalier sans marches
C'était une nuit sans lune, peuplée seulement des murmures de la rivière, et d'araignées courant en tout sens, comme affolées par quelque chose d'indéfinissable, quelque chose d'énorme, comme un sentiment de catastrophe imminente, comme une vibration au fond des oreilles, un tremblement de tout le corps. L'aube approchait, et nous espérions tous que ce mirage d'angoisse se dissipe au soleil... mais l'horloge géante de l'église ne tourna pas assez vite, et le cauchemar s'amplifia. Bientôt, la rumeur fut là, gonflant peu à peu jusqu'à tout déborder, et puis les premières lueurs confirmèrent le pire : l'incendie était là, et allait tout dévorer sur son passage...
Et c'était comme vouloir gravir un escalier sans marches, comme une longue chute immobile au fond des pires horreurs. Nulle part où aller assez vite pour changer une virgule à un destin auquel ne manquait plus que le point final. Il ne resta rien de notre village. Rien non plus des autres habitants. Certains pensaient, en sautant dans la rivière, échapper aux flammes. Ignorant qu'elle en était l'origine.
Quelques kilomètres plus loin, un camion de produits chimiques hautement inflammables était tombé dans la rivière, et l'explosion avait mis le feu à la forêt... mais aussi à la nappe qui s'étendit bien vite, apportant, au fil de l'eau, la mort comme seul message aux vastes étendues qu'elle traversait...
Et moi, si je suis encore là pour en parler, c'est par pur hasard. Il y avait un vieux puits, près de ma maison, datant d'une époque où la rivière était asséchée... je me jetai au fond sans réfléchir, les pompiers me retrouvèrent là... Vivant, et me demandant bien pourquoi j'avais tout fait pour l'être.
Je me pose toujours la question. A quoi bon ? Ma vie a brûlé entièrement ce jour-là...
Nuit, oreille, murmure, aube, géante, courir, horloge, araignée, mort, mirage, incendie, lune, escalier sans marches
C'était une nuit sans lune, peuplée seulement des murmures de la rivière, et d'araignées courant en tout sens, comme affolées par quelque chose d'indéfinissable, quelque chose d'énorme, comme un sentiment de catastrophe imminente, comme une vibration au fond des oreilles, un tremblement de tout le corps. L'aube approchait, et nous espérions tous que ce mirage d'angoisse se dissipe au soleil... mais l'horloge géante de l'église ne tourna pas assez vite, et le cauchemar s'amplifia. Bientôt, la rumeur fut là, gonflant peu à peu jusqu'à tout déborder, et puis les premières lueurs confirmèrent le pire : l'incendie était là, et allait tout dévorer sur son passage...
Et c'était comme vouloir gravir un escalier sans marches, comme une longue chute immobile au fond des pires horreurs. Nulle part où aller assez vite pour changer une virgule à un destin auquel ne manquait plus que le point final. Il ne resta rien de notre village. Rien non plus des autres habitants. Certains pensaient, en sautant dans la rivière, échapper aux flammes. Ignorant qu'elle en était l'origine.
Quelques kilomètres plus loin, un camion de produits chimiques hautement inflammables était tombé dans la rivière, et l'explosion avait mis le feu à la forêt... mais aussi à la nappe qui s'étendit bien vite, apportant, au fil de l'eau, la mort comme seul message aux vastes étendues qu'elle traversait...
Et moi, si je suis encore là pour en parler, c'est par pur hasard. Il y avait un vieux puits, près de ma maison, datant d'une époque où la rivière était asséchée... je me jetai au fond sans réfléchir, les pompiers me retrouvèrent là... Vivant, et me demandant bien pourquoi j'avais tout fait pour l'être.
Je me pose toujours la question. A quoi bon ? Ma vie a brûlé entièrement ce jour-là...