29 novembre 2007
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Texte modifié et republié dans le cadre de l'exercice 25 de la communauté Ecriture ludique : "La page blanche"
Je n’ai pas fini mon texte pour la prochaine édition.
Vieille habitude, les mots tardent toujours à venir. Il faut avouer que je suis assez complaisant avec ce manque d’ardeur de mon inspiration... tant qu’elle finit par venir à temps.
Au besoin, quand « l’équation » ne tombe pas juste, j’additionne un peu (beaucoup) d’alcool, je multiplie par le spectacle de mes collègues en retard eux aussi, je me soustrais au stress du rédac-chef… et j’accouche comme je peux, priant l'angoisse de la page blanche de se diviser suffisamment.
Mais là, plus que 10 minutes, et rien. Le vide.
Certains tricheraient, à ma place. Mais un billet d’humeur sans humeur, je ne peux pas. Je ne suis pas payé pour faire de la littérature, mais pour faire vrai. Et le vrai, ça ne se commande pas.
Merde, j’aurais pas du boire autant ! Deux bouteilles trop tard, coco ! Bues en douce, mais personne n’est dupe. Tant que je boucle dans les temps, ils regardent ailleurs, mais ils espèrent tous que je finisse par m’étaler.
Ce soir ?
Quel métier de con ! Sans cesse obligé de trouver des raisons de m’indigner, « parce que trop c’est trop, ça ne peut plus durer ainsi ! »… et tout ça avec style, humour, élégance… Moi qui suis plutôt un gars calme, trop même, qui ne « lâche la vapeur » que quand je bois.
Alors je bois, et j’écris. Mais pas ce soir.
A moins que… ?
La complainte de l’éditorialiste devant sa copie blanche ? C’est bien mon humeur du jour, non ?
5 minutes pour torcher mon papier. 1500 signes maxi, comme d’hab. Mais pour ça, on peut toujours tricher, faut pas trop pousser quand même !
Voilà, c’est fait, le rédac-chef ramasse les copies. Regard en coin. C’est pas encore pour cette fois, cowboy !
Je ne me promettrai pas de faire mieux demain. Juste rentrer droit si possible, et dormir.
Au réveil, penser à démissionner ?
Surtout ne pas oublier…
Je n’ai pas fini mon texte pour la prochaine édition.
Vieille habitude, les mots tardent toujours à venir. Il faut avouer que je suis assez complaisant avec ce manque d’ardeur de mon inspiration... tant qu’elle finit par venir à temps.
Au besoin, quand « l’équation » ne tombe pas juste, j’additionne un peu (beaucoup) d’alcool, je multiplie par le spectacle de mes collègues en retard eux aussi, je me soustrais au stress du rédac-chef… et j’accouche comme je peux, priant l'angoisse de la page blanche de se diviser suffisamment.
Mais là, plus que 10 minutes, et rien. Le vide.
Certains tricheraient, à ma place. Mais un billet d’humeur sans humeur, je ne peux pas. Je ne suis pas payé pour faire de la littérature, mais pour faire vrai. Et le vrai, ça ne se commande pas.
Merde, j’aurais pas du boire autant ! Deux bouteilles trop tard, coco ! Bues en douce, mais personne n’est dupe. Tant que je boucle dans les temps, ils regardent ailleurs, mais ils espèrent tous que je finisse par m’étaler.
Ce soir ?
Quel métier de con ! Sans cesse obligé de trouver des raisons de m’indigner, « parce que trop c’est trop, ça ne peut plus durer ainsi ! »… et tout ça avec style, humour, élégance… Moi qui suis plutôt un gars calme, trop même, qui ne « lâche la vapeur » que quand je bois.
Alors je bois, et j’écris. Mais pas ce soir.
A moins que… ?
La complainte de l’éditorialiste devant sa copie blanche ? C’est bien mon humeur du jour, non ?
5 minutes pour torcher mon papier. 1500 signes maxi, comme d’hab. Mais pour ça, on peut toujours tricher, faut pas trop pousser quand même !
Voilà, c’est fait, le rédac-chef ramasse les copies. Regard en coin. C’est pas encore pour cette fois, cowboy !
Je ne me promettrai pas de faire mieux demain. Juste rentrer droit si possible, et dormir.
Au réveil, penser à démissionner ?
Surtout ne pas oublier…