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29 novembre 2007 4 29 /11 /novembre /2007 02:48
Texte modifié et republié dans le cadre de l'exercice 25 de la communauté Ecriture ludique : "La page blanche"



Je n’ai pas fini mon texte pour la prochaine édition.

Vieille habitude, les mots tardent toujours à venir. Il faut avouer que je suis assez complaisant avec ce manque d’ardeur de mon inspiration... tant qu’elle finit par venir à temps.
Au besoin, quand « l’équation » ne tombe pas juste, j’additionne un peu (beaucoup) d’alcool, je multiplie par le spectacle de mes collègues en retard eux aussi, je me soustrais au stress du rédac-chef… et j’accouche comme je peux, priant l'angoisse de la page blanche de se diviser suffisamment.

Mais là, plus que 10 minutes, et rien. Le vide.

Certains tricheraient, à ma place. Mais un billet d’humeur sans humeur, je ne peux pas. Je ne suis pas payé pour faire de la littérature, mais pour faire vrai. Et le vrai, ça ne se commande pas.

Merde, j’aurais pas du boire autant ! Deux bouteilles trop tard, coco ! Bues en douce, mais personne n’est dupe. Tant que je boucle dans les temps, ils regardent ailleurs, mais ils espèrent tous que je finisse par m’étaler.

Ce soir ?

Quel métier de con ! Sans cesse obligé de trouver des raisons de m’indigner, « parce que trop c’est trop, ça ne peut plus durer ainsi ! »… et tout ça avec style, humour, élégance… Moi qui suis plutôt un gars calme, trop même, qui ne « lâche la vapeur » que quand je bois.
Alors je bois, et j’écris. Mais pas ce soir.

A moins que… ?
La complainte de l’éditorialiste devant sa copie blanche ? C’est bien mon humeur du jour, non ?

5 minutes pour torcher mon papier. 1500 signes maxi, comme d’hab. Mais pour ça, on peut toujours tricher, faut pas trop pousser quand même !


Voilà, c’est fait, le rédac-chef ramasse les copies. Regard en coin. C’est pas encore pour cette fois, cowboy !

Je ne me promettrai pas de faire mieux demain. Juste rentrer droit si possible, et dormir.

Au réveil, penser à démissionner ?
Surtout ne pas oublier…
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commentaires

F
allez je lève mon verre et te souhaite à mon tour un : joyeux anniversaire!big bisous
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M
merci :-) C'était jeudi... :-)
N
Je n’en reviens pas encore…..  dés les premières lignes de ton texte je suis surprise, je pense « ha !.... qu’il est difficile d’être humain… Même « Faux Rêveur » avec à ses côtés une jolie « Eva ».. Derrière ses mots il y a donc une souffrance insupportable pour qu’il n’est trouvé du réconfort que dans l’alcool »….. Je continue la lecture de ton texte…. Et là, je sourie… je rie même… « Qu’elle idiote je fais…. c’est une fiction, juste une fiction ». Je n’en reviens pas… Pris au piège des mots.  Bravo !..... Je n’en finirais pas d’être étonnée par toi.               
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M
Je ne pensais pas que ce texte pouvait être pris comme autobiographique... ton regard me trouble, j'avoue... merci en tout cas des compliments...
V
Moi, c'est la tristesse et la fatigue qui m'inspire.....Ceci dit, on est pas là pour parlerde moi, petite tranche de vie sur un ton leger et tragique....J'aime beaucoup!!virginie
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M
merci :-)j'avoue que la tristesse et la fatigue sont de bons moteurs... le bonheur aussi, remarque, mais c'est plus dur...
E
toi tu te saoules de mes paroles pour écrire lol!! Je te taquine mon chéri... J'aime beaucoup la manière avec laquelle tu fais exprimer ton personnage...  attachant (par la pitié)... j'aime beaucoup.Gros baisers tendresTa femme (qui te souhaite encore un BON ANNIVERSAIRE!!!)
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M
hummtu veux que je te prouve que je peux m'inspirer d'autres choses pour écrire ? J'ai cru voir passer une belle créa récemment dans un commentaire... loooooool ;-)Oui en effet, le personnage suscite plutôt la pitié qu'autre chose, il a l'air au bord du gouffre, vacillant, mais d'un autre côté il choisit son enfer en ne faisant pas le pas de le quitter, en remettant au lendemain, rien ne le force à se détruire ainsi, sinon lui-même...Bisous doux... et merci d'être si présente...
L
L'alcool ne m'aide pas ... à écrire ... surtout pas mes indignations car j'ai du mal à les exprimer par écrit...
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M
Il y a des gens que ça libère, mais ça finit toujours par les enchainer d'un autre côté, bref ce personnage n'est évidemment pas à imiter... l'exemple même du mec qui fait n'importe quoi pour garder un job qui ne lui correspond pas / plus... sauf que... avons-nous toujours le choix ?