29 avril 2008
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Il vient parfois des idées étranges, le soir, sous la douche... en voici une de ma chère et tendre, mais elle ne pensait pas que j'en ferais... ça. Ames sensibles, etc, etc...
Je t’avais pas cru, maman, quand tu m’avais dit que si je continuais, les méchants viendraient me chercher. J’avais rigolé, tu me faisais toujours rire avec tes histoires, et puis tes grimaces pour accompagner. Là, tu avais l’air super sérieuse mais tes yeux riaient alors moi aussi, et je t’ai pas cru. Et puis j’ai continué à faire pipi au lit. Moins souvent quand même, parce que je voulais plus que tu me traites de bébé. Papa était plus gentil lui, il me disait que c’était pas si grave, il te grondait un peu de me parler de ça, mais pas trop parce qu’il t’aimait.
Une nuit tu as crié très très fort et je me suis levée pour voir. Papa et toi vous étiez dans votre chambre et le lit était trempé, tu étais toute affolée, papa aussi, il tournait en rond dans la pièce. Puis vous êtes descendu, et les messieurs en blanc sont arrivés . Moi, on m’a laissé avec mamie, qui me disait que tout irait bien, mais qui ne m’expliquait pas…
Papa n’est pas revenu cette nuit-là, ni le lendemain... quand il est revenu, ça se voyait qu’il était très triste, il avait pleuré et se retenait de ne pas recommencer. Il m’a dit que tu étais partie pour toujours, et qu’il allait falloir que je m’occupe bien de mon petit frère, ce bébé qui me regardait les yeux grands ouverts. Je n’ai pas compris d’où il était venu ce petit frère, mais j’ai su tout de suite pourquoi tu ne reviendrais pas.
Depuis, j’ai plus fait pipi au lit je te promets maman, juré ! Mais les méchants ils ont du penser que c’était pareil mes larmes dans le lit... et puis partout dans la maison, aussi... alors ce matin ils sont venu me chercher, avec leurs vêtements blancs. J’ai essayé de courir mais ils étaient plus rapides. J'ai juré que je ne le ferais plus mais ils ne m'écoutaient pas. Ils parlaient de mon petit frère, lui je l'ai bien protégé tu sais, ils ne pourront jamais jamais l'emmener, il est avec le petit jésus tout là haut maintenant !
Ils m’ont enfermée dans cette chambre toute blanche et la porte veut pas s’ouvrir. Ils font ça avec d’autres que moi, je le vois par la petite fenêtre de la porte.
Peut-être tu es là, maman, dans une chambre à côté de moi ? Peut-être que tu m’entends si je t’appelle très très fort ?
Maman ? Mamaaaaaaaaaaaan ?
Je t’avais pas cru, maman, quand tu m’avais dit que si je continuais, les méchants viendraient me chercher. J’avais rigolé, tu me faisais toujours rire avec tes histoires, et puis tes grimaces pour accompagner. Là, tu avais l’air super sérieuse mais tes yeux riaient alors moi aussi, et je t’ai pas cru. Et puis j’ai continué à faire pipi au lit. Moins souvent quand même, parce que je voulais plus que tu me traites de bébé. Papa était plus gentil lui, il me disait que c’était pas si grave, il te grondait un peu de me parler de ça, mais pas trop parce qu’il t’aimait.
Une nuit tu as crié très très fort et je me suis levée pour voir. Papa et toi vous étiez dans votre chambre et le lit était trempé, tu étais toute affolée, papa aussi, il tournait en rond dans la pièce. Puis vous êtes descendu, et les messieurs en blanc sont arrivés . Moi, on m’a laissé avec mamie, qui me disait que tout irait bien, mais qui ne m’expliquait pas…
Papa n’est pas revenu cette nuit-là, ni le lendemain... quand il est revenu, ça se voyait qu’il était très triste, il avait pleuré et se retenait de ne pas recommencer. Il m’a dit que tu étais partie pour toujours, et qu’il allait falloir que je m’occupe bien de mon petit frère, ce bébé qui me regardait les yeux grands ouverts. Je n’ai pas compris d’où il était venu ce petit frère, mais j’ai su tout de suite pourquoi tu ne reviendrais pas.
Depuis, j’ai plus fait pipi au lit je te promets maman, juré ! Mais les méchants ils ont du penser que c’était pareil mes larmes dans le lit... et puis partout dans la maison, aussi... alors ce matin ils sont venu me chercher, avec leurs vêtements blancs. J’ai essayé de courir mais ils étaient plus rapides. J'ai juré que je ne le ferais plus mais ils ne m'écoutaient pas. Ils parlaient de mon petit frère, lui je l'ai bien protégé tu sais, ils ne pourront jamais jamais l'emmener, il est avec le petit jésus tout là haut maintenant !
Ils m’ont enfermée dans cette chambre toute blanche et la porte veut pas s’ouvrir. Ils font ça avec d’autres que moi, je le vois par la petite fenêtre de la porte.
Peut-être tu es là, maman, dans une chambre à côté de moi ? Peut-être que tu m’entends si je t’appelle très très fort ?
Maman ? Mamaaaaaaaaaaaan ?
Publié par Michel - Faux rêveur
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dans
Recueil : Fictions vraies (2005-2008)
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