Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Licence Creative Commons
Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

Newsletter
 

 

Référencement


Mes autres blogs
8 juillet 2006 6 08 /07 /juillet /2006 10:27
Sur une liste de mots très personnelle de Christelle, ma propre partition autour des maux du divorce. En espérant que le résultat est à la hauteur des attentes...


Une histoire comme tant d'autres histoires
Belle au début, mais s'efface la mémoire
Aujourd'hui c'est le réveil des illusions
Dans "passion" il y a "passe", alors passons

On ne se convient plus, c'est trop clair, pourquoi
encore vouloir se le cacher, dis-moi ?
On a fait le tour, mensonges, trahisons
on pourrait s'en vouloir, mais pour les enfants, passons

Divorce, voilà, le mot est lâché
inutile de s'en rajouter dans la méchanceté
ils ne méritent pas cette punition
Alors passons

à autre chose, à revivre, préserver l'essentiel surtout
Se hair c'est encore trop de passé, trop de barreaux, nous
ne tomberons pas si bas, jure-moi
qu'on s'en délivrera

et que leurs désillusions, par nous
ne passeront pas.

Toujours je me battrai pour ça.
Partager cet article
Repost0
30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 06:02
Sur une liste de mots d'Isabelle Servant, un texte qui a demandé du temps pour mûrir... Il est des sommets que l'on hésite à tutoyer, surtout quand on sait que quoi que l'on fasse, aucun mot ne peut être à la hauteur... alors je me suis permis d'emprunter quelques mots de Neruda lui-même. En espérant en avoir fait bon usage.
Merci à Pier de lune pour son site consacré à Pablo Neruda, qui m'a fait découvrir de nombreuses facettes du personnage



Un homme, né pour naître (1),
changeant à chaque pas de vêtements, de planète
de dimension, allant, venant (2)
un homme et son chant
qui recouvre l'univers
 
Et l'étamine ensemence tous les déserts
la voix se répand
De vies putrides en épuisements
promesse d'aubes plus lumineuses
berceuse
de nos douleurs qu'il brasse encore, sans fin. (3)
 
Un homme disparu il paraît. On l'entend encore
et un chant vivant ne fera jamais un poète mort.
 
Salut ô Neruda, parti sur le chemin qui s'éloigne de tout
et que rien n'a fermé (4), mission accomplie jusqu'au bout.
 
Salut à toi humain pour l'éternité debout.



(1) "Ainsi toute ma vie, je suis allé, venu, changeant de vêtements et de planète." (Pablo Neruda)

(2) "Je déclare ici que personne n'est passé près de moi qui ne m'ait partagé. J'ai brassé jusqu'au coude et rebrassé dans une adversité qui n'était pas faite pour moi dans le malheur des autres." (Pablo Neruda)

(3) "Né pour naître", Pablo Neruda, réédition 1996, Gallimard

(4) "Vingts poèmes d'amour et  une chanson désespérée", Pablo Neruda, réédition 1998, Gallimard
Extrait du poème 11
" Ah! suivre le chemin qui s'éloigne de tout,
que ne fermeront pas la mort, l'hiver, l'angoisse
avec leurs yeux ouverts au coeur de la rosée "
Partager cet article
Repost0
19 novembre 2005 6 19 /11 /novembre /2005 18:02
crinière; désappointé; visage; inscrire; hésiter;
écume; beige; transparent; mouvement; dénoncer.
 
Merci à Catherine Peintre pour cette liste de mots. N'hésitez pas vous aussi à me lancer un défi. Mon adresse mail, MichelB_Bxl@yahoo.fr

Il n'aurait pas du hésiter.
C'était écrit sur son visage
Hypnotisé par le paysage
il en avait tout oublié
 
Il avait laissé le cheval le guider
la crinière offerte au vent du large
et chaque obstacle passé augmentait sa marge :
il était sûr de gagner
 
La mer laissant son écume sur le rivage
L'appel était puissant, il céda peu à peu
mais soudain son cheval, nerveux
freina devant l'obstacle, il hurla de rage
 
frustré de la mer, et de son avantage
 
Il ne sut contrôler, le cheval se cabra
et lui qui rêvait d'inscrire son nom au palmares
en haut du podium, et la foule en liesse,
dans le sable il s'écrasa
 
Il devina sa femme désappointée, puis près de lui
inquiète qu'il ne fasse pas un mouvement
Tête tournée vers les flots quasi transparents
il dénonçait sa vie.
 
Alors vint devant ses yeux un voile beige
qui lui vola l'eau encore une fois
mais la marée était en lui, ô joie

- rythme des pensées qui se désagrègent
 
  coma -
Partager cet article
Repost0
11 septembre 2005 7 11 /09 /septembre /2005 00:00

Mots imposés : espace / touché / rapide / eau / escalier

Cette nuit le robinet
n'avait pas sommeil je crois
l'eau est rapide
elle cascade l'évier
chatouille les pieds de la porte
fait fuir le chat

qui me réveille

L'eau s'égaye de partout
elle prendrait bien tout l'espace
mais l'escalier est touché

il avait soif il a tout bu

De peur, l'eau
est retournée dans l'évier
se cacher

reste mon chat tout mouillé

c'est lui qui m'a raconté

Partager cet article
Repost0
12 juillet 2005 2 12 /07 /juillet /2005 00:00

retard, crédule, blessé, existence, forme,
miroir, préfabriqué, joie, projet, rire

 


 

Matin collage d'habitudes :
de mes quatres murs préfabriqués
je jaillis, prélude
à une course qui va me jeter
dans les couloirs du métro bondé

je suis en retard en retard
pour ne pas changer

ni joie ni rire ici
juste d'autres comme moi qui courent
courent après leur vie
courent, courent

en retard en retard eux aussi
refrain, tous en choeur, chantez !


J'avais d'autres projets, avant,
j'avais des rêves bleu et or,
mon existence avait forme d'ouragan
plus je mordais dans tout, plus j'en voulais encore

aujourd'hui blessé de n'être rien
finalement qu'un homme de plus
dont le miroir se moque chaque matin
je ne me ressemble plus

Je n'étais pas crédule je n'ai pas
fais de faux pas, seulement
j'ai oublié d'oser quand la chance était là
et aujourd'hui, finalement

je ne suis pas si malheureux apparemment
travail femme enfants
partout on m'aime partout on en veut encore
plus de moi ...

mais moi je suis lassé
je cours je cours et ne sais plus
trop bien vers quoi je vais
non je ne me reconnais plus


Alors ce matin je fais demi-tour
c'est décidé je change de vie
je prend un allez sans retour
peut-être est-ce une folie

Tant pis.

Au moins je serai moi
au fond je n'ai jamais rien voulu d'autre que ça.

 

Partager cet article
Repost0