9 juin 2006
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Rien de tropical
Sauf les fièvres
Rien que le mal
Plus de rêves
Rien d'Idéal
A nos lèvres
Juste les fièvres
Et le "banal"
L'amour qui s'achève
Des pulsions animales
Mots vains qu'on se laisse
Espoir bancal
Dans ta bouche qu'il se taise
La vérité m'est égale
Puisque tout s'affaisse
Par ma voix. Soit brutale
Puisqu'il faut une falaise
Pour déchirer le voile
Coagule le malaise
Comme une balle
Peu importe qu'elle me plaise
Ca n'est pas une main que je baise
C'est un point final
Au bord de cette falaise
Une balle
Puis la chute du piédestal
Soit forte, comme mes faiblesses nous rabaissent
Tue avec moi tout ton mal
Vis malgré moi, vis, rêve
A nouveau, oublie, rêve
D'autres bras, de mers opales
Vit ... et que se taisent
Les larmes, que se taisent
Les tempêtes tropicales
Qu'il ne reste plus rien de mal
Plus rien de nous ...
Publié par Michel Bosseaux
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Recueil : D'Hier à Demain (2000)
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Ce qu'il faudrait dire
Et ce qu'il faudrait taire, souvent
Comme les deux faces d'une même
Evidence coupable
Barrant l'essentiel
De toute sa faible profondeur et
Niant même les regrets
Qu'elle voudrait faire naître
Rien de si neuf en cela
Rien d'appris pourtant, et souvent
Souffrir juste d'avoir cru
Le devoir
A chercher dans des yeux
Absents l'énergie dont
Nous manque le courage
Il est des erreurs nécessaires, pas toutes
Et la source qui n'en est une
Pour elle, tout se dire
Puis tout se taire, souvent
A jamais puisque rien n'allume
La flamme mieux que le temps
Et le froid où l'on cru la perdre
Rien n'explose en nous
Que très tranquillement d'abord, rien
Ne trouble tant l'ordre des choses
Que le conformisme
Et rien qui soit acquis
Ni la persistance ni
L'oubli
Ni les crimes variables
Tout reste à écrire depuis
Le début tant que la fin
N'a pas tourné la page
Vouloir fort ce que l'on n'aurait osé rêver
Seule logique qui soit
Où ce qu'il faudrait dire
Et ce qu'il faudrait taire, souvent,
Deux mains comme soudées,
Complètent une image
Dont le vide un jour
Oublie même le nom
Pour y laisser seul
Un autre océan
Que jamais les torrents n'auraient cru
Avant de se croiser
Où même la vie s'efface
Parce qu'il y a mieux à faire
Que juste vivre
Où tout le vain compte
Où tu sais qui nous sommes
Depuis Demain.
Publié par Michel Bosseaux
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L'automne effeuille notre amour
Peu à peu
Dans ta voix le voilà silencieux
Au fil des jours
Quelque chose s'est endormi
Qu'il faudra bien enterrer
Et si machinalement nous oublions de changer
Nos mots qui sourient
A contre-temps
Il n'y en a plus
- Comment en douter quand on sait ce qui fut ? -
Que pour un ou deux souffles sûrement ...
L'automne, peu à peu
Nous gèle en prévision
L'hiver aura raison
Comme à chaque fin de jeu
De ce qui semblait le plus bleu
L'hiver égal à lui même
Et nous
Livrés debout
A nos anciennes chaînes ...
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Ne cherche plus la note qui aura manqué
A nos partitions, désynchronisées
Ce soir
Ne cherche pas dans quel brouillard
Se perdit la raison
Pas un fond
Qui eut pu s'éviter
Ne cherche qu'à nous retrouver
Aide-moi si tu y crois un peu
Et peut-être que le feu
De lui même reprendra
Et peut-être même un jour tu seras là
Comme dans les rêves
D'avant
Ne cherchons pas à effacer ces instants
De rage, seule compte la suite
Pourvu que tu ne m'y évites ...
Publié par Michel Bosseaux
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Au milieu des gens comme au fond de moi
Toujours seul avec toi, qui n'y est pas
Fantôme adoré, folie ordinaire
Amour trop clair
Aveuglant
Seul au milieu des gens
Même qui me parlent qui me sourient, même
Peut-être m'aiment
Peut-être pas
Au milieu d'eux ne pensant qu'à
Etre ailleurs
Même seconde autre heure
Au fond de tes yeux
Ignorant de leurs jeux
Déjà ne les voyant plus.
Le cœur perdu.
Rattrapant de justesse
Quelques mots pour dire ma faiblesse
Notre force, et
Si tout allait enfin bien, m'y noyer
Fuir ce lieu où finalement je n'étais pas
Puisqu'au milieu des autres il n'y avait pas ta voix.
Publié par Michel Bosseaux
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Recueil : D'Hier à Demain (2000)