10 juin 2006
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Ainsi donc ne plus être
Que cette attente, de toi
Dont chaque visage me parle, tout bas,
Trop bas, je suis le seul à entendre peut-être
Ou alors je suis fou, comme on le dira
Au point même de faire taire ma voix
Quand les mots qui pourraient y naître
Chargés de désirs que tu ne sais pas
Que tu ne peux partager, si loin, là-bas,
Nous feraient mal, piètres
Chanteurs d'un amour suspendu
Au fil ténu
D'une attente impossible, qui pourtant
- Comme une rumeur toujours entretenue
Une habitude, machinalement, comme la rue
De nos enfances, les mêmes murs tout le temps,
Comme si le plus fort ouragan
N'y pouvait plus rien -
Continue résolument
T'espérant ...
Ainsi donc me réduire
A toi, immense, et pourtant
Me faire violence, souvent
pour surtout ne pas te dire
Qu'ainsi je ne suis pas le même qu'avant
Pas même l'ombre de moi, juste un écran
Attendant le film de notre vie
Blanc en attendant
Blanc, mélange de tous les tons
De la douleur à la frustration
De l'amour aussi jusqu'aux moindres variations
De la colère. Blanc comme ce lait
Tourné que l'on ne boira jamais
Blanc cassé
Mais blanc, obstinément, pour ne pas t'inquiéter ...
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Un désert d'ombres
Toutes de toi
Que je dénombre
Comme il se doit
Pour conjurer le temps qui nous noie
Une clarté sombre
Que je combat :
Certitude d'aimer une ombre
Qui le restera
Même quand elle se multiplie au delà
De l'hallucination jusqu'à
Presque peupler ce désert
Mais finalement, je m'y perds,
Pareillement sans toi
Et toutes nos joies
N'en finissent de fondre
Se fondre en ces fracas
Dignes du Big Ben de Londres
De l'avenir même nous ne pouvons plus répondre
Et toutes nos promesses, là,
En rang comme des moutons à tondre
Nous glacent comme on nous en arrache le poids
Qui pourtant nous écrase toi et moi
Que reste-t-ils donc de nos joies ?
Sinon ce désert
Où chaque souffle t'espère
Où un jour tu t'écouleras
Libre et fière
Ainsi baignant nos enfants, rois,
Rivière et mère, inchallah.
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Se parler n'est plus, apparemment,
Que péché ordinaire
Trop peut-être, à nos yeux d'avant
Pas assez interdit, trop terre à terre
Se parler, mais de quoi ? Troublant :
Les mots débordaient hier
Et nous ne fûmes économes, plaidant
Notre cause plus loin que l'univers
N'aurait pu aller avant mille ans
Alors ne reste plus que se faire la guerre
Pour se parler apparamment
Nous ne sommes jamais plus unis qu'après l'enfer
Jamais plus proches d'avant
Et parfois je me demande, en passant
Faut-il te haïr pour te plaire ?
Faut-il vouloir plus que toi faire bouillir ton sang
De colère ?
Mais il m'arrive encore, misère
De t'aimer trop pour qu'à temps
S'affronte le fer
Glacé, - nos coeurs d'avant -
Figé, en attendant
Il m'arrive de renoncer à être fier
Et juste d'abréger l'instant
Alors de ces silences, désormais, que faire ?
Peut-être se parler un jour, avant
avant-hier ...
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L'amour est mort
Et si parfois tu sens
Quelque chose de plus fort
Que l'absence, si tu sens
Encore
Quelque chose qui vibre comme avant
Pourtant
L'amour est mort
En tout cas
Cet amour-là
Qui bravait tous les interdits
Les règles des autres, les murs
Cet amour-là aura tout dit
Du silence amer jusqu'aux cris
Qui n'auront pas brisé les armures
Et moi j'aurai tout écrit
Jusqu'à ne plus pouvoir que me répêter
Cet amour-là est mort à tes pieds
Dans mes souvenirs de toi, quand
Nos bras remplaçaient la lumière
Quand tes yeux valaient tous les diamants
Quand il n'y avait rien à taire
Ni rien à dire, quand
Tout se résumait à défaire
Nos liens de mauvais sangs
Et ne plus regarder en arrière
Cet amour-là aurait pu tout faire
Mais il est mort crois-moi
La cruauté est bien de ce monde, même si
Nous n'avons pas renoncé au delà
L'enfer est bien ici
Et mois après mois, comme aujourd'hui
Nous agitons les cendres, dans l'espoir
Que le phénix libère nos nuits
Que dans le miroir
Nous soyons deux et pas
Que dans nos mémoires
Mois après mois
Nous parlons d'amour, celui-là
Mort je te jure, c'est à n'y pas croire
Puis aussi parfois
Quand un ciel plus clair fait un chemin plus droit
D'un autre amour aussi qui ne finira pas
Et nous continuons parce que c'est écrit
Parce que c'est la seule vérité
Parce que nous finirons bien par être réunis
Parce que jamais ne se chiffrera en mois
La résistance de notre amour à toi et moi
Qui n'est pas mort, juste cet amour-là
Qui ne voyait rien autour
Un allez sans retour
Juste un début, qui n'aura pas suffi
Mais qu'importe, ce n'était qu'un début
Et aujourd'hui
L'amour le vrai est un rébus
Que tu lis si bien
Quand nos rires oublient que nous sommes si loins
Quand nos peaux oublient
que c'est impossible à ce qu'ils disent
Et que tu me serres et que j'oublie
La vie qui nous tyrannise ...
10 juin 2006
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Ce qui danse dans ma tête
Ne cherche nul partenaire
Même pas moi
Ce qui chante cet air-là
N'a pas même besoin
D'une voix, qu'elle soit
Douce ou violente
Ce qui rythme mes pas
Et tout le reste, aussi
Se fout bien de tout et tous
De nous deux aussi
Ne compte qu'une danse
Un chant
Une attente presque sans sens à présent
Presque
Sauf
Dans ma tête
Mais ce qui y danse
A force de tourner
Et retourner sans fin
Valse lente sur notre amour
Pile le même air, toujours
N'entend ni ne voit plus
Que l'attente ...
Et me la rappelle
Moi qui n'ai jamais retenu
Que toi
Et le puzzle est complet
Mais tu manques encore
A l'appel ...