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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 09:40
En réponse à la consigne de la semaine de la communauté Ecriture Ludique, qui nous demande (à l'occasion de "La Semaine de la Poésie") de parler en vers de notre région de résidence, ou d'un lieu que nous aimons... voici un poème pas tout récent, mais pour lequel je conserve une grande affection...


Ce n'est pas une terre
de souhaits exaucés
de gloire ou de mystères
de passé composé

Ce n'est pas une terre
de pèche ou de gibier
d'orangeraies, de lumière
d'immensités dorées

On n'y vit pas en guerre
presque trop belle cette paix
elle n'est pas sanctuaire
mais déserte l'été


Ce n'est pas une terre
seulement inventée
il y a du bon air
malgré les cheminées

Et un silence, que n'altère
que des rires apportés
par un vent qui sait se faire
ami, vous comprenez ?

Ca n'a sans doute pas l'air
du paradis tant cherché
la vie n'y est hors paire
mais de simplicité


Juste un petit coin vert
sur du charbon oublié
à l'écart de l'enfer
du trafic routier

Souvent, en hiver
sur la terrasse, hypnotisé
on y contemple tout l'univers
au dessus des pommiers


C'est une terre où être fier
heureux, en paix

Rien d'autre que la terre
où je suis né...

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 20:14
La mécanique
tourne, la technique
compense la fatigue
mais peu à peu le niveau
monte, les digues
débordent, l'attitude sonne faux

les pensées dérivent
et peut-être est-ce important
ou juste des délires qui se suivent
il faudrait dormir avant
de faire le tri
il faudrait être libre mais
les gestes sont asservis

pas le choix, le corps y est
parce qu'il le doit, mais seul le corps
la dérive continue
la mécanique fera tous les efforts
mais la défaite est en vue
déjà planifiée
toute la technique du monde ne pourra
faire illusion, sauver
les apparences plus longtemps. Il est une fois

un sommeil éveillé qui avance
et attend son heure
et avance
connaît le chemin par coeur...
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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 10:18
Un petit texte un peu ancien, un peu cynique...  désolé d'avance pour ceux qu'il pourrait "heurter"...



J'ai lu ton nom ce matin
Au milieu des diplomates et des affaires étrangères
On parlait de morts sur l'asphalte et d'erreurs judiciaires
De tant d'autres choses ... Mais tu le sais bien
Le monde est vaste et fou ... et puis soudain
Ton nom, et en face, une citation connue
Ca me rappelle toutes les poésies lues
Et nos sourires d'autrefois ...
Et puis te revoilà

Sur papier à présent
Entouré de tes parents

Ta femme jamais rencontrée
Tes enfants sûrement adorés

Et toi, en grand

Tellement d'instants non partagés ...


J'ai même raté ton enterrement.
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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 07:46
Les corps se lisent, puis s'effacent
peu à peu
courbes par courbes
car certaines choses s'écrient seulement, certaines
évidences qui nous détachent
nous dispensent d'être
 

et le temps ondule
le temps se perd comme
 
enfin nous nous trouvons

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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 02:58
à la mémoire d'un amour disparu il y a déjà quelques années, ce texte assez sombre qui n'est qu'une des facettes de l'histoire... il faudra un jour que j'en publie le recueil entier... mais permettez-moi aujourd'hui de commencer par la fin...



Partout les ombres,
viennent à la vie, peu à peu,
à consistance de poussière
comme nous y retournons,
rivière qui coule sous les ponts,
mais rien ne s'oublie.

Partout le ciel
est une parodie,
bleu pour donner le change,
bleu pour l'envie de chanter,
et ne pas entendre arriver la fin
comme cette clé tourne, ne pas m'entendre
tuer mon ombre à coup de miroir,
bénissant les 7 ans de malheur
qui ne sauraient être pire
que ton départ.

Partout la joie
s'affiche, impossible à nier,
mais partout tu n'es pas ...


Partout les ombres
gagnent du terrain.
Déjà mes yeux ne voient plus au delà
de la tienne, oubliée qui
avale la maison
jusque dans ma tête ...
et vole tes derniers pas,
les précédents aussi,
dans ma mémoire.


Quelques marches plus haut n'attend
qu'un espace vide et noir,
frère de tous ces autres
qui me traversent depuis sans m'atteindre.
Quelques marches seulement
qui ne font pas de différences :

demain sera le même.


J'éteins l'obscurité
par habitude.

Maintenant elle sonne juste.
Maintenant je ne suis plus aveugle et tu n'es
qu'un cauchemar.
Maintenant je peux rêver du réveil, c'est l'heure
idéale pour y croire.
Maintenant
Je pourrais presque vraiment l'attendre.


Les ombres tournent autour du vide
Je pense :
tu aurais aimé ce silence ignorant
qu'il n'était qu'un second rôle,
et aussi nos mains ne nous écoutant pas,
nos mains décidant seules
jusqu'à l'incendie,
et ce silence encore
sans consistance sans
poids,
tu l'aurais aimé, je crois

si tu m'avais aimé jusque là ...
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