Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Licence Creative Commons
Ce blog et les écrits qu'il contient sont mis à disposition par Michel Bosseaux (l'auteur) selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
 
 

Newsletter
 

 

Référencement


Mes autres blogs
17 avril 2007 2 17 /04 /avril /2007 14:54
Attendre les mots.
Savoir qu’ils ne viendront pas.

Violence étouffée. Prêt à mener le combat, sûr de le gagner. Mais faute de balles et d’adversaire …
Attendre néanmoins, sans plus penser à quoi que ce soit. Simplement là, l’esprit comme un hameçon dans une mer
Démontée. Rien ne mord, tant pis. Continuer.

Accrocher parfois l’hameçon dans les rochers. Croire à une prise. Tirer, tirer, et en ramener quelque chose. Parce que
l’esprit transforme la matière. Mais ne pouvoir gommer la froideur et la dureté.

Attendre encore.

Et résister.

Ne pas soi-même finir rocher
Au fond de cette mer,
Alourdi de trop d’algues, de crustacés,

Eteint.

Prendre finalement le premier son qui passe et en faire un mot. Laisser dériver. Et en ramener une musique,
finalement. Car l’homme est maître des sons. Mais ne pas réussir mieux qu’une marche saccadée.
Le rythme, ça ne s’invente pas.

Attendre.

Jusqu’au moment où enfin …

Mais chut, l’esprit dort …

1999 - 2007
long sommeil, plein de songes,
se prolonge...

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Très joli texte dans lequel je me retrouve. Ecrire est bonheur  mais ausi souffrance quand l'inspiration vient  à manquer , angoisse  et douleur sont alors au rendez-vous jusqu'à ce qu'elle revienne , jusqu'à ce que l'on soit plus réceptif, plus perméable , plus soumis  et ouvert à laisser venir les mots !<br /> amicalement chrystelyne
Répondre
B
Ne manquez jamais un rendez-vous avec votre inspiration ! Elle viendrait vous hanter pendant des jours et des nuits complètes, et puis pendant des semaines, des mois, des années, et puis l'horloge sinistre continuerait à battre la cadence, et au fond de vous, un bouillon de regrets se mettrait lentement à s'échauffer jusqu'à un point de non retour bien regrettable ! Réveille-toi, Esprit ! Réveille-toi et courbe l'échine devant l'immensité de ton âme !!!
Répondre
F
le pire n'est pas d'être hanté pendant des semaines, mois, années, par ce qu'on a refusé... le pire, c'est quand l'inspiration, frustrée de n'avoir pu s'exprimer, fini par se taire quasi complètement, pendant des mois, des années... quand ce qui était un torrent devient au mieux un compte-gouttes... L'inspiration est trop fragile pour prétendre la contrôler. On ne peut que tenter de la favoriser (en restant attentif à ne pas obtenir l'effet inverse), et puis s'y soumettre quand elle choisit de venir. Tout autre choix est, pour l'âme, totalement suicidaire.
N
Prendre le temps de lire ces mots magiques me donne conscience que l'on court souvent après des chimères alors que la beauté est là, à côté de nous ; il suffit de la voir, il suffit de la lire, de l'apréhender. Pour mieux l'écrire encore et la faire partager.<br /> Merci pour ce beau moment d'émotion que m'a procuré ta plume.Nanou
Répondre
F
merci à toi pour ces compliments, qui prouvent à un michel tout rouge qu'il a vraiment raison de revenir poster de temps en temps, que le partage a encore du sens :-)
N
Ah par contre si tu veux rejoindre le Melting Art Blog, très sympathique initiative de Clochette, le thème du mois de mai n'est pas défini. Voir le fil technique sur le CDC.<br /> http://forum.over-blog-v2.com/thread-2565769-99999.html<br /> Bisous -
Répondre
F
Je vais aller y faire un tour, pour voir de quoi il retourne... merci pour l'info
N
Je viens de mettre ton poème en illustration de mon dessin et je t'en remercie. Hélas je ne suis plus trop par ici.
Répondre
F
Chacun ses disponibilités. Je n'ai plus trop été là non plus pendant un long moment. Là je reviens un peu. C'est cyclique.Merci pour la sélection de mon poème :-)