6 novembre 2007
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Dans la douce lumière de l'extérieur, qui n'agressait plus, au coeur de cette nuit enlacés, je revoyais tout, nos retrouvailles tendres à la gare, tes bras autour de moi, puis ta main dans la mienne, me serrant fort... nos étreintes répêtées, sur les bancs, dans les trains, ta tête sur mon épaule... je te contemplais, là, devant moi, et chaque moment de notre bonheur jusqu'à celui-ci s'additionnaient pour créer un tableau d'une infinie beauté, que je lisais dans tes yeux au même instant... en te caressant le dos nu, j'étais encore avec toi dans ce restaurant, juste à côté de toi, à te dévorer des yeux plus que manger... puis nous sommes rentrés, en riant pendant tout le trajet, et nous n'en finissions pas de rentrer, allongés là ton regard rivé au mien, même si nous vivions totalement au présent nos caresses...
Je me souvenais de tout... ce fut un bel instant, d'une nuit magnifique avec toi, une nuit chaude, caline et passionnée, lente et trop rapide, tout à la fois...
Il y eut le lendemain pourtant, nos deux coeurs serrés, à ne plus savoir trop comment se regarder, de peur d'y lire une émotion différente dans le regard de l'autre, de peur que cette nuit n'ait été qu'une parenthèse avant un nouvel abandon, et l'impossible oubli... Nous tremblions de peur, nos estomacs battaient la mesure, nos gorges se nouaient mais dans les silences, pour ne pas s'inquiéter mutuellement... et les plaisanteries absurdes tentaient de meubler, mais le faisaient mal. Je jouais à "même pas peur, même pas mal", alors que j'aurais eu envie de hurler ; un humour cruel que tu ne comprenais pas, trop sensible, consciente de ce qu'il y avait autre chose, pas loin, derrière... autre chose qui te paniquait, te blessait.
Soudain ta douleur eut raison de ma façade. Pour te rassurer je t'ai regardée bien en face.
"Regarde mes yeux ..."
Je n'avais pas prévu mes larmes, rien calculé. Quand la digue a laché, il a bien fallu que j'assume, et que je t'explique aussi... toute cette douleur rentrée de ton absence, du manque qui brûle, cette douleur qui revenait à l'instant de te laisser aux tiens... toute cette douleur non dite, pour ne pas t'en ajouter, et c'est tellement facile de la cacher car quand je te parle, je n'ai jamais mal...
Toute cette douleur je te l'ai dite, tu l'as vue s'écouler, tu as deviné les torrents qui pourraient être... alors ton regard dans le mien, tes doigts massant doucement mes tempes, tu y as répondu sans un mot, d'âme à âme.
Les larmes se sont tues, aujourd'hui encore elles demeurent muettes, vaincues par la grâce d'un amour dont je n'ai perçu la pleine force qu'au fond de ce regard-là, à cet instant-là : ce mauvais instant qui est peut-être bien le meilleur pourtant, celui qui nous aura le plus soudé...
Depuis nous continuons à nous aimer, malgré la distance, qui ne nous séparera jamais longtemps. J-18.
Je t'aime Eva...
Je me souvenais de tout... ce fut un bel instant, d'une nuit magnifique avec toi, une nuit chaude, caline et passionnée, lente et trop rapide, tout à la fois...
Il y eut le lendemain pourtant, nos deux coeurs serrés, à ne plus savoir trop comment se regarder, de peur d'y lire une émotion différente dans le regard de l'autre, de peur que cette nuit n'ait été qu'une parenthèse avant un nouvel abandon, et l'impossible oubli... Nous tremblions de peur, nos estomacs battaient la mesure, nos gorges se nouaient mais dans les silences, pour ne pas s'inquiéter mutuellement... et les plaisanteries absurdes tentaient de meubler, mais le faisaient mal. Je jouais à "même pas peur, même pas mal", alors que j'aurais eu envie de hurler ; un humour cruel que tu ne comprenais pas, trop sensible, consciente de ce qu'il y avait autre chose, pas loin, derrière... autre chose qui te paniquait, te blessait.
Soudain ta douleur eut raison de ma façade. Pour te rassurer je t'ai regardée bien en face.
"Regarde mes yeux ..."
Je n'avais pas prévu mes larmes, rien calculé. Quand la digue a laché, il a bien fallu que j'assume, et que je t'explique aussi... toute cette douleur rentrée de ton absence, du manque qui brûle, cette douleur qui revenait à l'instant de te laisser aux tiens... toute cette douleur non dite, pour ne pas t'en ajouter, et c'est tellement facile de la cacher car quand je te parle, je n'ai jamais mal...
Toute cette douleur je te l'ai dite, tu l'as vue s'écouler, tu as deviné les torrents qui pourraient être... alors ton regard dans le mien, tes doigts massant doucement mes tempes, tu y as répondu sans un mot, d'âme à âme.
Les larmes se sont tues, aujourd'hui encore elles demeurent muettes, vaincues par la grâce d'un amour dont je n'ai perçu la pleine force qu'au fond de ce regard-là, à cet instant-là : ce mauvais instant qui est peut-être bien le meilleur pourtant, celui qui nous aura le plus soudé...
Depuis nous continuons à nous aimer, malgré la distance, qui ne nous séparera jamais longtemps. J-18.
Je t'aime Eva...